Se présenter aux élections législatives de 2027, vous dites ? Eh bien, pourquoi pas ? Au bout du fil, notre interlocuteur ne s’en cache presque pas. Il réfléchit, tortille, puis décoche : « 2027, c’est loin et ce n’est pas loin à la fois. Je pense qu’en politique, c’est bien de viser certaines choses en se donnant les moyens dès aujourd’hui d’y accéder, pour montrer qu’on est légitime à se faire élire. » Chères et chers jouristes, frottez-vous les yeux avant de lire la suite : c’est bien notre Cory Le Guen national qui nous fait ces confidences. Adhérent depuis un an chez Europe Écologie-Les Verts (EELV), l’homme aux mille et une vie se voit déjà en haut de l’affiche. Alors, depuis qu’on a eu vent de cet ambitieux dessein et, forcément, de ses manigances, on a cherché à en savoir plus. Pas fou, le fanfaron a accepté de répondre à nos questions mais seulement celles en rapport avec « le parti », comme il dit. Parce que Cory Le Guen a une carrière politique à mener et puis aussi quelques comptes à régler : « J’ai bien compris qu’il y a des gens dans le parti qui cherchent à me nuire et à démontrer que ma réhabilitation est vaine. Mais ça me renforce car il y a une gêne. Je ne compte pas partir du parti. »
Le « parti » est prévenu. Pour cause, le presque quadra poivre et sel est déjà dans la sauce chez ses nouveaux amis. Après s’être fait recaler de l’investiture aux élections européennes, le Sarthois s’est rabattu sur une commission nationale interne du parti, dont il a décroché la coresponsabilité à une voix près. Sauf que la veille du vote, il a eu la bonne idée de rameuter plein de copains pour s’assurer la victoire au scrutin. Épinglé pour ses manœuvres politicardes pas très propres, il a vu son élection invalidée par une instance supérieure d’EELV. De mémoire d’écolo, c’est quasi-inédit dans l’histoire du parti. Alors, comme toujours, Cory Le Guen crie à l’injustice pour s’en dépatouiller. Parce qu’il n’a toujours qu’une idée en tête : prendre la lumière, et peu importe les moyens pour y parvenir. Bref, bienvenue dans cette énième nouvelle vie de Cory !
Rembobinons un instant. À cette même date l’an passé, nous laissions « l’anguille » carbonisée dans le milieu des médias qui le tentait tant. Il faut dire qu’il commence 2023 en piégeant le militant d’extrême droite Damien Rieu tout en se prévalant de sa qualité de journaliste (lire l’épisode 5, « Cory Le Guen, mille millions de mille bobards »).