«Comment ça, on n’a pas le droit à un repas gratuit si on présente le QR code de Macron au restaurant ? » « S’il vous plaît, on peut retourner à l’école primaire dans le Cantal pour pouvoir enlever son masque ? » Nouvelle édition du Journal de reredéconfinement, votre fil d’informations vérifiées et validées par la rédaction pour répondre à toutes les questions que vous vous posez sur la crise sanitaire (et celles que vous ne vous posez pas). Et toujours en accès libre.
Le passe ne passera pas. Certains médias avaient laissé entendre ces derniers jours que, vu le peu de virulence actuelle de l’épidémie, le gouvernement pourrait décider de limiter l’utilisation du passe sanitaire. Il n’en est rien. À la suite d’un conseil de défense sanitaire, Gabriel Attal a annoncé ce mercredi lors d’une conférence de presse que, même si l’amélioration de la situation épidémique « se confirme jour après jour », le système serait maintenu en l’état. Et que, comme prévu, le passe deviendra obligatoire pour les jeunes de 12 à 17 ans le 1er octobre prochain. Le porte-parole du gouvernement a cependant ajouté que le président de la République avait demandé à son ministre de la Santé, Olivier Véran, de mener un travail pour définir, à l’avenir, des « critères d’adaptation » du passe en tenant compte du taux d’incidence et de la part de la population vaccinée par département. Un projet de loi sera aussi présenté permettant de prolonger le système du passe au-delà du 15 novembre, date limite jusqu’à présent fixée par les textes. « On ne peut pas exclure pour l’avenir une reprise épidémique, a justifié Gabriel Attal. Dans ce cas-là, on sera content d’avoir la possibilité d’utiliser le passe sanitaire plutôt que d’avoir à refermer les restaurants. »
Allègements. L’amélioration de la situation sanitaire a tout de même convaincu le gouvernement de procéder à quelques aménagements à partir du 4 octobre prochain. Dans les départements où le taux d’incidence est inférieur à 50 pour 100 000 habitants, le protocole sanitaire en milieu scolaire sera alors « adapté au niveau 1 », a expliqué Gabriel Attal. En clair, les enfants en école primaire ne devront plus porter de masque. Certaines jauges seront aussi supprimées, notamment dans le secteur culturel, mais sans plus de précision à ce stade, le porte-parole du gouvernement indiquant seulement que « la liste complète [de ces jauges] sera[it] communiquée dans les prochaines heures ». Au 20 septembre, 41 départements, situés principalement dans le centre et l’ouest de la France, affichent un taux d’incidence inférieur à 50 et seraient donc concernés. Ne profiteraient pas en revanche de cet assouplissement la région parisienne, l’est et le sud-est du pays, les Pyrénées, la région lyonnaise ainsi que la Gironde et le Nord.
Soignants punis. Malheur aux professionnels de santé qui ont fait circuler le QR code du président de la République. L’Assurance maladie a annoncé qu’ils ont été identifiés et que la saisine de leurs ordres professionnels « est en cours ». Depuis ce lundi soir, une photo du code du passe sanitaire d’Emmanuel Macron circule sur les réseaux sociaux. Selon l’Élysée, qui a authentifié le document, cette fuite s’explique par la possibilité donnée depuis début septembre à tous les soignants de pouvoir avoir accès à un système informatique centralisé contenant les données médicales de tous les Français vaccinés. Certains soignants ont alors consulté le dossier du chef de l’État et, selon un de ses conseillers, « fait circuler ses données, soit par négligence, soit par malversation », ce qui constitue « une faute déontologique ». Le QR code de Jean Castex a aussi été divulgué la semaine dernière, mais pas à cause d’une fuite. C’est une photo (agrandie) du Premier ministre avec l’écran de son téléphone affichant ce code qui avait été mise en ligne (un peu rapidement) par une agence de presse photographique. Rappelons que, dans les deux cas, la fuite n’est pas très sensible : le QR cCode permet seulement de connaître la date de naissance et la date de vaccination des intéressés.
Le vaccin bientôt pour les petits ? Il n’y a aucune contre-indication pour vacciner les enfants, selon Pfizer, qui propose d’ores et déjà d’inclure les 5-11 ans dans les prochaines campagnes de vaccination. « Chez les participants âgés de 5 à 11 ans, le vaccin est sûr, bien toléré et présente des réponses robustes en anticorps neutralisants », explique le laboratoire américain dans un communiqué publié ce lundi, après avoir mené des travaux cliniques sur 4 500 enfants aux États-Unis, en Finlande, en Pologne et en Espagne. Pfizer ajoute qu’il va transmettre ses résultats aux autorités de santé américaines et européennes et annonce la publication dans les prochaines semaines de ses travaux sur les tranches d’âge 2-5 ans et 6 mois-2 ans.
Que faire en attendant la cinquième vague ? Eh bien participer à la nouvelle campagne d’abonnements des Jours qui s’ouvre ce mercredi. Jusqu’au 15 novembre, chaque nouvel abonnement annuel et semestriel souscrit contribue à mettre en accès libre une série que vous choisissez. Vous pouvez ainsi faire coup double : lire un média qui propose une actualité différente et permettre aux personnes qui n’ont pas les moyens de découvrir notre média. Ce qui permettra en plus de renforcer notre indépendance.
Quand me faire vacciner ? Eh bien quand vous voulez, en fait, sitôt que vous avez plus de 12 ans. Suffit d’aller rôder sur sante.fr pour trouver l’adresse d’un centre près de chez soi.
0800 130 000. C’est le numéro vert à contacter 24 heures sur 24 pour toute question. Toux sèche, fièvre, nez qui coule ? C’est son médecin qu’il faut appeler et pas le 15, réservé aux détresses respiratoires. Et c’est aussi ce numéro qu’il faut aussi contacter en cas de difficulté à se faire tester.
Quand appeler le 15 ? En cas d’aggravation des symptômes accompagnés de difficultés respiratoires et signes d’étouffement.