«Comment ça ? Macron propose de construire des centrales nucléaires pour soigner le Covid ? » « C’est vrai qu’il va falloir recevoir des nouvelles doses de vaccin jusqu’à notre retraite ? » Nouvelle édition du Journal de reredéconfinement, votre fil d’informations vérifiées et validées par la rédaction pour répondre à toutes les questions que vous vous posez sur la crise sanitaire (et celles que vous ne vous posez pas). Et toujours en accès libre.
Président crooner. Un résumé des épisodes précédents, de l’autosatisfaction, des envolées lyriques et des pauses à contretemps… On était en terrain connu ce mardi soir lors de l’allocution présidentielle consacrée à la crise sanitaire (la neuvième depuis mars 2020). Emmanuel Macron n’a pas annoncé grand-chose, mais il a pris son temps (vingt-sept minutes) pour évoquer plein de sujets n’ayant aucun rapport entre eux : la réforme des retraites (qui n’aura pas lieu car « les conditions ne sont pas réunies »), la réforme du chômage (qui entre en vigueur en ce moment), le travail, la justice, le travail (il faut « travailler plus longtemps »), le pouvoir d’achat, le travail (et ceux qui n’en cherchent pas assez « activement » verront leur allocation chômage « suspendue »), la hausse des prix de l’énergie, le travail (oui, car c’est « notre boussole », la preuve, vingt occurrences du mot dans son discours), la transition écologique… Dans ce pot-pourri, on a retenu que la France allait construire des nouvelles centrales nucléaires et investir plein d’argent (19 milliards pour la santé, 30 milliards pour le plan France 2030…) mais qu’heureusement la dette était maîtrisée (puisque le déficit sera inférieur à 5 % du PIB à la fin de l’année) et que pendant cette « période difficile », nous « sommes restés humains » et « avons réussi l’impensable, ensemble ». Tout cela dit avec une voix grave et enrouée. Du coup, les spécialistes santé sur les réseaux sociaux se sont inquiétés : le Président souffre-t-il d’une trachéite, d’une angine ou d’un simple refroidissement ? Réponse de son entourage : il souffre « d’une petite extinction de voix ».
Passe vermeil. La principale annonce de cette allocution concerne les plus de 65 ans. À partir du 15 décembre, ces derniers devront avoir reçu une dose de rappel de vaccin pour continuer à bénéficier du passe sanitaire. Emmanuel Macron a justifié cette décision par le fait que la « cinquième vague » de Covid-19 était maintenant là en Europe et qu’il fallait « accélérer » la campagne lancée à destination « des plus vulnérables ». « Toutes les études montrent qu’au bout de six mois l’immunité diminue et que la solution consiste à injecter une dose supplémentaire, ce qu’on appelle le “rappel” », a ajouté le Président. De même, à partir de décembre, les 50-64 ans seront aussi incités à recevoir une troisième dose, mais il n’est
The new countdown. L’arrivée de la cinquième vague (ou quatrième, selon les pays) est en tout cas une réalité. Comme l’année dernière à la même date et du fait la baisse des températures, l’Europe est de nouveau « à l’épicentre » de l’épidémie, a déclaré cette semaine le directeur de l’OMS Europe, Hans Kluge. L’Allemagne affichait ainsi vendredi dernier un taux d’incidence de 170 (170 cas par semaine pour 100 000 habitants) et une moyenne de 30 000 nouveaux cas par jour (en hausse de 50 % par rapport à la semaine précédente). Et des taux de progression impressionnants ont été enregistrés en République tchèque (+120 % par rapport à il y a sept jours), en Hongrie (+103 %) ainsi qu’en Belgique (+75 %). Au Danemark, où le nombre de cas par jour a été multiplié par trois en un mois, le gouvernement vient de prendre la décision de remettre en service le « coronopasse » (l’équivalent de notre passe sanitaire) pour se rendre dans les bars et les restaurants. À noter que cette cinquième vague ne touche pas le Vieux Continent de la même manière : les contaminations augmentent mais de façon plus modérée en France, en Suisse, en Italie et en Espagne.
Le passe est passé. Le Président n’a pas évoqué le sujet, mais il a maintenant la possibilité de prolonger le passe sanitaire jusqu’en juillet (enfin lui ou son successeur). Le Conseil constitutionnel a en effet validé ce mardi l’essentiel de la loi dite « vigilance sanitaire » qui donne le droit au gouvernement de maintenir ce système jusqu’à l’été prochain en se passant d’un nouveau vote du Parlement. La haute juridiction a estimé que cette disposition opérait « une conciliation équilibrée » entre objectif de protection de la santé et respect des droits et libertés. Les juges constitutionnels ont cependant censuré l’accès au statut vaccinal des élèves par les directeurs d’établissement scolaires, voulu par le gouvernement. Ils ont considéré que cette mesure était une « atteinte disproportionnée au droit au respect de la vie privée » car elle permettait de procéder au traitement de ces données, « sans que soit préalablement recueilli le consentement des élèves intéressés ou, s’ils sont mineurs, de leurs représentants légaux ».
Déconseillé aux moins de 30 ans. Dans son intervention, le président de la République a appelé les 6 millions de Français qui ne l’ont pas fait à se faire vacciner. « Mon premier message est un appel à l’esprit de responsabilité vis-à-vis de ceux qui n’ont reçu aucune dose : vaccinez-vous », a lancé Emmanuel Macron. Mais
Que faire en attendant la cinquième vague ? Eh bien participer à la campagne d’abonnements des Jours. Attention, ce sont les derniers jours. Jusqu’au 15 novembre, chaque nouvel abonnement annuel ou semestriel souscrit contribue à mettre en accès libre une série que vous choisissez. Vous pouvez ainsi faire coup double : lire un média qui propose une actualité différente et permettre aux personnes qui n’ont pas les moyens de nous découvrir. Ce qui permettra en plus de renforcer notre indépendance.
Quand me faire vacciner ? Eh bien quand vous voulez, en fait, sitôt que vous avez plus de 12 ans. Suffit d’aller rôder sur sante.fr pour trouver l’adresse d’un centre près de chez soi.
0800 130 000. C’est le numéro vert à contacter 24 heures sur 24 pour toute question. Toux sèche, fièvre, nez qui coule ? C’est son médecin qu’il faut appeler et pas le 15, réservé aux détresses respiratoires. Et c’est aussi ce numéro qu’il faut aussi contacter en cas de difficulté à se faire tester.
Quand appeler le 15 ? En cas d’aggravation des symptômes accompagnés de difficultés respiratoires et signes d’étouffement.