«Comment ça, Macron a dit du mal des chanteurs ? » « Jean Castex a vraiment confondu hausse et baisse des variants ? » Nouvel épisode du Journal de rereconfinement (oui, on ne sait plus quoi inventer après celui de couvre-feu, du reconfinement et du redéconfinement), le fil d’informations vérifiées et validées par la rédaction pour répondre à toutes les questions que vous vous posez sur la crise sanitaire (et celles que vous ne vous posez pas). Et toujours en accès libre.
C’est la rentrée ! Les vacances sont finies et la rentrée a eu lieu ce lundi en « présentiel » pour les écoliers tandis que les collégiens et lycéens ont repris les cours en « distanciel »
On rouvre ! Malgré un nombre de cas de Covid-19 toujours important (29 800 par jour en moyenne), le gouvernement continue à vouloir desserrer les contraintes qui pèsent sur la population. En déplacement à Melun (Seine-et-Marne) ce lundi afin de visiter une école, Emmanuel Macron a ainsi esquissé son calendrier pour les réouvertures. « Il y a l’étape du 3 mai, puis après il y aura mi-mai, une étape autour de début juin, je pense, et puis une autre autour de la mi-fin juin, a déclaré le président de la République. Chacune dépendra des résultats que l’on a obtenus. On va essayer de rouvrir les établissements culturels dès la première phase avec des jauges réduites. » Les terrasses aussi seraient concernées. « On sait qu’on se contamine plutôt quand c’est fermé, quand on mange, quand on chante, quand on parle, a poursuivi le chef de l’État. C’est plutôt ça qu’il faut essayer de limiter dans un premier temps. Donc les terrasses, on voit bien que c’est moins embêtant qu’en intérieur, c’est du bon sens. » Certains restaurants pourraient même totalement rouvrir, mais seulement dans certaines régions. « On va sans doute fixer un seuil de taux d’incidence, a détaillé Emmanuel Macron. Je ne pense pas qu’on puisse rouvrir les restaurants fin mai-courant juin dans les départements où ça circule encore beaucoup. Dans d’autres où ça a beaucoup baissé, je pense qu’il faudra les rouvrir. »
On sort ! Même attitude conciliante du président de la République en ce qui concerne le couvre-feu. Interrogé au cours de sa visite par une élève qui jugeait cette contrainte « un peu énervante », Emmanuel Macron a répondu : « On va essayer de le décaler un peu, car 19 heures, c’est tôt. » Jeudi dernier, le Premier ministre Jean Castex avait pourtant assuré que le couvre-feu actuel était maintenu « jusqu’à nouvel ordre ». Selon le gouvernement, le chef de l’État pourrait s’adresser aux Français dans les prochains jours afin de préciser ce calendrier de réouverture, ainsi qu’il l’avait promis lors de sa dernière allocution (lire l’épisode 74, « Le Président de l’arrêt public »).
Ça régresse ! Le gouvernement semble en fait décidé à ne pas voir les chiffres qui le dérangent, comme le montre la déclaration de Jean Castex ce dimanche. En visite à l’aéroport de Roissy pour mettre en avant le nouveau protocole destiné aux voyageurs de pays à risque, le Premier ministre a déclaré que les variants sud-africain et brésilien « non seulement sont très peu nombreux sur le territoire national mais ont même tendance ces dernières semaines à régresser ». Une affirmation à relativiser. Certes, si on compare les chiffres actuels avec ceux du mois dernier, on constate une baisse, la part des deux variants étant passée de 6,3 % à 4,8 % du 4 mars au 16 avril. Mais, depuis un palier bas atteint il y a quinze jours, cette proportion est de nouveau en hausse. Et aujourd’hui en Île-de-France, elle s’élève à 9 %. Pas de quoi crier victoire, donc.
Plainte. Alors que le gouvernement français tente de convaincre les Français de ne pas se détourner du vaccin AstraZeneca (lire l’épisode 82, « Castex et le joli mois des “mais” »), la Commission européenne a annoncé ce lundi qu’elle avait engagé une action en justice contre le laboratoire suédo-britannique pour n’avoir pas respecté ses engagements en matière de livraisons. « Les termes du contrat n’ont pas été respectés et l’entreprise n’a pas été en position de mettre en œuvre une stratégie fiable afin d’assurer des livraisons en temps et en heure », a déclaré un porte-parole de l’exécutif européen. AstraZeneca n’a livré au premier trimestre que 30 millions de doses à l’Union européenne sur les 120 millions promises contractuellement. Au deuxième trimestre, il ne compte en livrer que 70 millions sur les 180 millions initialement prévues. Un porte-parole d’AstraZeneca a répondu que le groupe comptait « fermement se défendre » et que cette action était « sans fondement ».
L’Inde écarlate. L’Inde semble avoir perdu totalement le contrôle de l’épidémie avec 350 000 nouveaux cas ce dimanche, un niveau qui n’avait jamais été atteint dans le monde depuis le début de la crise sanitaire. Plus de 2 800 personnes sont mortes en vingt-quatre heures, portant le bilan, dans ce pays d’1,3 milliard d’habitants, à 195 000 décès. La faute notamment à plusieurs rassemblements qui se sont tenus récemment et à la circulation d’un variant local particulièrement virulent.
Quand me faire vacciner ? Tous les critères des personnes actuellement vaccinables sont en ligne sur sante.fr où l’on peut aussi s’inscrire et trouver l’adresse d’un centre près de chez soi.
Comment s’occuper pendant le couvre-feu ? En allant visiter la tanière où vit cette créature étrange au sein de votre propre foyer : le jeune. C’est ce qu’a fait Alexia Eychenne dans ce nouvel épisode de Nouvelle vague en allant à la rencontre d’étudiants que la crise sanitaire, depuis un an, cloître chez eux. « J’ai l’impression d’être empêchée de vivre », dit l’une d’elle. À lire ici en s’abonnant aux Jours là (ou en abonnant son jeune personnel aux Jours, histoire qu’il se sente un peu moins seul).
0800 130 000. C’est le numéro vert à contacter 24 heures sur 24 pour toute question. Toux sèche, fièvre, nez qui coule ? C’est son médecin qu’il faut appeler et pas le 15, réservé aux détresses respiratoires. Et c’est aussi ce numéro qu’il faut aussi contacter en cas de difficulté à se faire tester.
Quand appeler le 15 ? En cas d’aggravation des symptômes accompagnés de difficultés respiratoires et signes d’étouffement