This is America. C’est le titre, emprunté à Childish Gambino, que nous avons choisi pour cette série de Corentin Sellin consacrée à la course à la Maison-Blanche mais pendant les quatre jours qu’a duré le dépouillement, il a été difficile de voir ce qu’était cette Amérique. Au bout d’un (très) long suspense, le dénouement de l’élection présidentielle est enfin arrivé. Après avoir emporté l’État de Pennsylvanie, Joe Biden a été élu par plus de 74,4 millions de voix contre 70,3 millions pour son adversaire républicain. Donald Trump, qui contestait jusqu’alors les résultats, va devoir quitter la Maison-Blanche à l’issue d’un mandat empli de polémiques et de rancœurs. Il laisse un pays profondément fracturé à son successeur (à lire ici le portrait de Joe Biden, « My name is Joe »).
- C’est fait : Joe Biden est élu président des États-Unis, après avoir gagné la Pennsylvanie d’à peine 34 000 voix.
- Le suspense a duré quatre longues journées où Donald Trump a conservé un socle électoral solide, conservant notamment la Floride et le Texas.
- Joe Biden et Kamala Harris ont prononcé un discours appelant à l’unité depuis le Delaware.
- Donald Trump n’a pas reconnu la victoire de Joe Biden et disait encore ce samedi « avoir gagné ».
9 h 35 : Kamala Harris, première femme vice-présidente des États-Unis. L’affrontement entre Joe Biden et Donald Trump et les coups d’éclat de ce dernier feraient presque oublier le caractère historique de cette élection : la sénatrice Kamala Harris est la première femme, noire, avec des origines asiatiques, à devenir vice-présidente des États-Unis. Fille d’un économiste de Stanford d’origine jamaïcaine et d’une mère indienne, biologiste et oncologue de renom, elle fut déjà la première femme noire à être élue, en 2010, procureure générale de Californie. À 56 ans, Kamala Harris s’apprête à jouer un rôle central, avec des dossiers dédiés, dans la présidence Biden,