Lors des dix premiers jours d’avril 2020, beaucoup d’habitants des États-Unis ont vu se télescoper deux réalités a priori incompatibles. D’une part, la crise sanitaire du coronavirus est partie pour durer longtemps dans l’année et déstabiliser en profondeur l’économie et les institutions. Le président Donald Trump lui-même, pourtant si optimiste sur un retour à la normale à l’origine, a prolongé les mesures fédérales de distanciation sociale jusqu’au 30 avril au moins et seuls huit États sur 50 n’ont toujours pas promulgué de décret de confinement total et obligatoire (Dakota du Nord, Dakota du Sud, Nebraska, Iowa, Arkansas, Utah, Wyoming, Oklahoma). Mais d’autre part, les États-Unis sont en année électorale et doivent donc procéder à leurs élections primaires, avant de connaître leur traditionnel Election Day, fixé cette année au mardi 3 novembre 2020.
Dans un premier temps, des reports de quelques mois ont pu paraître suffisants