Mais comment peut-on à ce point être aussi mauvais ? C’est la réflexion que nous nous sommes faite lundi, en regardant les vœux à la nation d’Emmanuel Macron. En ce soir de fête et de concorde, le Président a commencé son propos par une attaque contre les chômeurs, qu’il va falloir « inciter davantage » à reprendre un travail, a traité les gilets jaunes de « foule haineuse », promis qu’il allait « poursuivre les réformes », notamment celle des retraites. Puis il a enchaîné sur un discours interminable (dix-sept minutes) à base de développements abscons sur son souhait de partager avec nous des « vœux de vérité », de « dignité » et d’« espoir ». Le tout debout et avec un petit ton sec et motivé pour montrer qu’il a retrouvé sa pleine et entière autorité et que le temps du mea culpa face aux Français (lire l’épisode 29 de notre série In bed in Macron) est terminé. Mais quel était l’objectif de cette allocution de Nouvel An ? Énerver les gilets jaunes et faire repartir le mouvement après les fêtes ?
Ne reculant devant rien, Les Jours ont donc décidé d’aider ce Président décidément trop « intelligent » et « subtil », et de faire la retape de sa politique. Car oui, le 10 décembre dernier, le même Macron, avec un ton doucereux et des mains posées bien à plat sur son bureau, avait fait plein de promesses : des cadeaux aux plus pauvres, donc aux gilets jaunes, qui devaient coûter au bas mot 10 milliards d’euros (lire l’épisode 9, « Tu bluffes, Macronie »).