«Récusé, levez-vous ! » Chez Les Jours, on imagine que c’est peu ou prou – plutôt peu que prou, on l’admet – la phrase qui a dû siffler aux oreilles de Jean-Marie Argoud le 24 octobre. Ce président de chambre vacataire à la Cour nationale du droit d’asile (CNDA) était visé par trois demandes de récusation dans autant de dossiers de demandes d’asile. Ce mardi 24 octobre, elles ont toutes été acceptées par une formation collégiale de la CNDA conduisant à son éviction des dossiers sur lesquels il devait statuer. « Les prises de position publiques et l’expression du président Jean-Marie Argoud sur les réseaux sociaux sont de nature à créer un doute sérieux sur son impartialité en tant que juge de l’asile dans le dossier susvisé », est-il indiqué dans la décision.
Dans cette affaire révélée par Les Jours (lire l’épisode 12, « Droit d’asile : le juge qui penche à l’extrême droite »), les avocats dénonçaient des propos ou prises de position antisémites, racistes, homophobes, islamophobes et antiréfugiés relayés publiquement sur les réseaux sociaux par Jean-Marie Argoud, magistrat de 49 ans en poste au tribunal administratif de Marseille et président de chambre vacataire à la CNDA depuis octobre 2021. Le fonctionnaire avait émis des observations pour sa défense. La décision note ainsi qu’il