Paris, XIIIe arrondissement. Un restaurant trône au milieu de la place Nationale : Chez Trassoudaine. C’est ici qu’en ce mardi soir se tient une réunion publique organisée par l’Action populaire, le réseau social de Jean-Luc Mélenchon pour la présidentielle. Le thème : « L’urgence de la bifurcation écologique ». À l’intérieur, deux ficus qui montent jusqu’au plafond, des guirlandes et, collées sur les vitres, des affiches de l’Union populaire, le nom de la campagne de La France insoumise (LFI) : « Le nucléaire tue l’avenir », « Face au changement climatique : la planification écologique », « Pour la VIe République ». Des exemplaires de L’Avenir en commun, le programme du candidat, sont disposés sur une grande table. Le public, plutôt âgé, n’est, lui, pas vraiment représentatif de son électorat
Pourquoi cette rencontre ? Parce que deux jours plus tôt, le 20 mars, devant plus de 100 000 spectateurs (selon les organisateurs) rassemblés sur la place de la République à Paris, Jean-Luc Mélenchon a lancé, brandissant l’argument du vote utile : « Chaque personne a la clé du second tour ! […] Ne vous dérobez pas ! » Depuis l’échec de la Primaire populaire et le retrait de Christiane Taubira faute de parrainages, Jean-Luc Mélenchon grimpe dans les intentions de vote (sujets à caution, évidemment) et serait aujourd’hui en troisième position, derrière Emmanuel Macron et Marine Le Pen.