C’est l’histoire d’une incroyable entreprise de démolition que Les Jours vous content depuis 116 épisodes, celle menée par Vincent Bolloré à Canal+. Le travail de sape a démarré il y a quatre ans tout pile, quand l’homme d’affaires sortait sa grande faux pour virer la haute chefferie du groupe (lire l’épisode 4, « Bolloré à Canal+, le journal du hard »). Et il s’est poursuivi depuis sans discontinuer à coups d’économies, de programmes à peine diffusables et de fuite des abonnés. Désormais, Vincent Bolloré s’attaque au cœur du groupe avec un plan social à l’ampleur inédite dans l’histoire de Canal+. « Massif », écrit la lettre professionnelle Satellifax ce jeudi 4 juillet, sans citer de chiffre. Très massif, même : selon nos informations, la fourchette basse vise 500 départs.
500. C’est énorme, mais c’est un minimum pour ce qui sera un plan de départs volontaires présenté officiellement la semaine prochaine par la direction aux élus du personnel. 500, c’est presque 18 % des effectifs du groupe Canal+ en France, car c’est là qu’auront lieu les licenciements. La direction sabre en effet dans Canal+ France, où on dénombre 2 800 salariés sur les 7 000 que compte le groupe. Seuls les salariés en CDI seront touchés, les 300 CDD ne faisant pas partie de ce plan

Ce n’est plus une saignée : c’est une amputation. 500, c’est la fourchette basse et la haute pourrait atteindre les 800. C’est même un changement radical du groupe qui se dessine : le plan de départs va en effet toucher en priorité l’édition, c’est-à-dire la fabrication des programmes. Un élu du personnel enrage :