S’il y a bien une qualité qu’on ne peut enlever à Maxime Saada, c’est qu’il est champion du monde toutes catégories du retourné de veste. Ou bien c’est un dangereux schizophrène. Ou les deux. Qui ça ? Ben Maxime Saada, le faux patron de Canal+, parce que le vrai, c’est encore et toujours Vincent Bolloré. Parce que figurez-vous que début juillet Maxime Saada annonçait un plan social à Canal+, le plus gros de toute l’histoire du groupe, 500 personnes à la porte, 20 % des effectifs (lire l’épisode 117, « Gros plan sur Canal+ »). La faute pas à Max, bien sûr, ni à Bolloré, mais à Netflix. Il l’a expliqué en long, en large et en traviole aux médias et aux salariés de Canal+ toute la journée de l’annonce du plan (lire l’épisode 118, « Canal+ : grosse promo au rayon boucherie »). Ouin, « Netflix a presque 6 millions d’abonnés en France et zéro salarié en France » et ouin, « ces acteurs qui ne payent pas d’impôts qui n’ont pas les mêmes règles ». Bref, c’était le gros méchant Netflix contre Canal+ le pauvre petit artisan qui, du coup, la mort dans l’âme, était obligé de licencier. On se demande bien pourquoi les salariés de Canal+ ne sont pas allés manifester avec des petites banderoles à Los Gatos, aux portes de la firme californienne.
Et voilà que cette semaine, soit deux mois tout pile plus tard, on retrouve notre Maxime Saada tout frétillant en train de faire des bisous à Netflix, que Canal+ va distribuer.