Est-ce enfin le début d’une réponse judiciaire aux agissements de Pierre Ménès à Canal+ ? Est-ce enfin le début d’une oreille qui ne soit pas sourde à la parole des victimes ? Selon nos informations, le parquet de Nanterre est en train d’étudier le signalement, reçu le vendredi 17 décembre dernier, effectué par l’inspection du travail des Hauts-de-Seine après que sept personnes se sont, à Canal+, déclarées victimes de l’ancien chroniqueur du Canal Football Club. À la suite des révélations des Jours sur le documentaire de Marie Portolano Je ne suis pas une salope, je suis une journaliste, Pierre Ménès s’en est allé avec un chèque de 500 000 euros, selon L’Équipe. « Vu ce qu’ils m’ont payé, fanfaronnait-il en septembre auprès du quotidien sportif, c’est qu’ils n’avaient rien à me reprocher. » Eh bien ça, on verra ce qu’en dit la justice.
Pour l’inspectrice du travail des Hauts-de-Seine, ç’a été vite vu. Prenant connaissance de l’enquête interne dévoilée par Les Jours (lire l’épisode 172, « Pierre Ménès : sept victimes et un signalement »), elle a saisi la justice en vertu de l’article 40 du Code de procédure pénale qui oblige tout fonctionnaire qui « acquiert la connaissance d’un crime ou d’un délit » d’en informer le procureur de la République. Au parquet de Nanterre désormais d’ouvrir, ou pas, une enquête [il a finalement décidé d’ouvrir une enquête préliminaire le 4 janvier, lire notre mise à jour sous l’article].