La maltraitance des personnes âgées, ça suffit. Voyez ce brave monsieur de 69 ans qui s’apprête, c’est même pour le 17 février prochain, à prendre une retraite bien méritée, après avoir œuvré à « créer un champion de la culture européenne, de la culture française » « face à la culture américaine et asiatique », à la tête d’un « petit nain », le « tout petit » Vivendi (lire l’épisode précédent, « Bolloré, un “nain” puissant au Sénat »). Eh bien, le 19 janvier dernier, cet inoffensif vieillard, le Sénat l’a torturé pendant deux bonnes heures ! Scandaleux. Hélas, nous aurions bien voulu ne pas avoir à en rajouter mais voilà : Vincent Bolloré a menti. En bons citoyens que nous sommes, il nous paraissait impensable de ne pas le dénoncer, d’autant que mentir au Sénat, outre que c’est super mal, est puni par la loi : sept ans de prison et 100 000 euros max. Pourtant, Vincent Bolloré a levé la main droite, face à la commission d’enquête sénatoriale sur la concentration des médias, et il a dit « je le jure », mais non, ce n’était pas que la vérité, rien que la vérité. Nous, on le jure, et on va le cracher ici.
« Vivendi, c’est un petit nain »
« Nous sommes minuscules. » Ainsi Vincent Bolloré a-t-il terminé la présentation de ses slides destinées à prouver à la commission d’enquête sénatoriale que Vivendi est une petite chose inoffensive à laquelle il s’agirait de foutre la paix. À l’appui de cette démonstration, un graphique digne des heures les plus sombres de la