Mais comment l’Arcom va-t-elle se dépêtrer du merdier velu dans lequel l’a mise le Conseil d’État en lui intimant de désormais « prendre en compte l’ensemble des participants aux programmes diffusés, y compris les chroniqueurs, animateurs et invités » dans son arbitrage du pluralisme dans l’audiovisuel ? Dossier particulièrement délicat… Souvenez-vous, en février, sitôt la décision publiée, sur CNews, ordre était donné par Serge Nedjar, directeur de la chaîne, et Thomas Bauder, directeur délégué à l’information, d’en faire des tonnes à l’antenne sur l’air de c’est-la-liberté-d’expression-qu’on-assassine (lire l’épisode 197, « Temps de parole : Arcom un ouragan sur CNews »). Ce qui fut fait sur toutes les tranches de la chaîne, Laurence Ferrari, Christine Kelly et Pascal Praud en tête, à grands coups de désinformation, de « journalistes fichés » et de « CNews dérange ».
Rappelons donc les faits. Si c’est bien cette dernière qui a déclenché la décision du Conseil d’État à cause d’une saisine de Reporters sans frontières, c’est toutes les chaînes qui devront appliquer cette prise en compte élargie du pluralisme. Et si c’est CNews qui l’a déclenchée, c’est parce que depuis 2017 qu’elle s’est reconstruite sur les cendres d’i-Télé