Un nouvel attentat a fait au moins 36 morts ce mardi soir à Istanbul, en Turquie. Cette fois, l’aéroport international Atatürk était visé ; il est en permanence extrêmement fréquenté, des avions y décollent jusque tard toutes les nuits, dès tôt le matin. Trois hommes seraient arrivés en taxi, auraient ouvert le feu, puis l’un d’eux, après avoir été touché par un tir alors qu’il courait dans l’aérogare, se serait fait exploser. Les indices pointent Daesh
, précisait cette nuit le nouveau Premier ministre, Binali Yildirim. Atatürk est pourtant devenu une forteresse. Quand on vient y prendre l’avion, le contrôle des bagages ainsi qu’une première fouille, extrêmement minutieuse, se font dès l’entrée de l’aéroport, puis une seconde fois après l’enregistrement. Partout, des centaines de policiers et d’agents de sécurité sont présents. Cela prouve qu’il est difficile d’empêcher le déroulement d’un attentat kamikaze. On peut seulement, parfois, le prévoir, le prévenir, apprendre en amont sa préparation. Mais sur ce plan, les Turcs semblent aujourd’hui complètement dépassés. Pour plusieurs raisons.
Les ressortissants américains vivant à Istanbul sont restés sagement chez eux : leur ambassade les avait prévenus du risque d’attentat extrêmement élevé ce mardi.