Arrivant dans un terrain qu’il a lui-même accidenté, Arnaud Lagardère a choisi le véhicule idoine pour aller rencontrer la rédaction du JDD : un énorme Range Rover (2,7 tonnes, 164 000 euros minimum) modèle « Autobiography ». Parfait pour écrire l’un des chapitres les plus sombres de son histoire, celui où, sous l’égide du nouveau propriétaire du groupe Lagardère, Vincent Bolloré, un journaliste d’extrême droite a été installé à la tête du Journal du dimanche.
Et, ça, la nomination au JDD de Geoffroy Lejeune, viré de Valeurs actuelles qu’il a dirigé sept années durant (et ce pour cause d’extrême droitisme), il « ne reviendra pas dessus », Arnaud Lagardère. Dans la salle où se tiennent les conférences de rédaction du journal, au sixième étage de l’immeuble blanc de Lagardère News, une centaine de personnes sont venues voir celui qui, pour la première fois, mettait un pied au JDD. Les salariés permanents, les pigistes, les photographes, la pub, tout le monde est là, en nombre. Arnaud Lagardère, lui, est flanqué de la patronne de Lagardère News, Constance Benqué, qui passera une bonne partie de la rencontre à corriger son Nono de président, de l’actuel directeur du journal Jérôme Béglé et de son adjoint Stéphane Albouy, du DRH Stéphane Egloff et du directeur du digital Pierre-Emmanuel Ferrand, venu début 2023 de Canal+, de la maison Vivendi où le groupe Lagardère s’apprête à être englouti. Lejeune, lui, n’est pas là. Ce sera pour mercredi ou jeudi. Carrément.
Face à la rédaction, Arnaud Lagardère tient la ligne déroulée lundi soir dans un entretien au Figaro.