Depuis leur grève inédite de quarante jours, dix dimanches et autant de JDD conçus par le journaliste d’extrême droite Geoffroy Lejeune ont passé, mais les désormais anciens du Journal du dimanche ne baissent pas les bras. Organisant ce lundi soir au théâtre du Châtelet à Paris une soirée destinée à prolonger le combat. Juliette Demey et Bertrand Gréco, élus de la Société des journalistes (SDJ) de l’hebdo et piliers de la grève, ont été de toutes les négociations et de chaque instant du mouvement qui s’est soldé par l’arrivée de l’ancien directeur de la rédaction de Valeurs actuelles et le départ de toute la rédaction, ou presque. La bolloréisation de l’intérieur, la complicité d’Arnaud Lagardère, l’avenir… Juliette Demey et Bertrand Gréco racontent.
Ce lundi soir, vous organisez « La nuit de l’indépendance, pour une presse libre ». C’est quoi l’indépendance ? C’est quoi une presse libre ?
Bertrand Gréco et Juliette Demey : [rires las…]
BG : C’est une presse qui peut faire de l’information et qui n’est pas soumise à une idéologie. Pour une rédaction, c’est la possibilité de faire du journalisme, de diffuser de l’information fiable, vérifiée, et qui n’a pas pour but de vouloir influencer l’opinion du lecteur.
JD : Il y a plusieurs niveaux d’indépendance. Il y a l’indépendance économique qui permet de garantir cette liberté éditoriale de choisir les sujets qu’on traite et la façon dont on les traite.