De Grenoble
Les ventres sont noués en salle 217. Il est 15 h 30, la cloche a sonné depuis quelques minutes au lycée Mounier. Les élèves de la 1ère G4 se sont installés rapidement, en silence. Chacun à une table, sans voisin autorisé. Lucas B. est arrivé essoufflé. « À cause du stress », murmure-t-il. Ce jeudi, leur prof d’histoire-géo, Cédric Donnat, leur fait passer une E3C « blanche ». Ces « épreuves communes de contrôle continu » (E3C, donc) sont l’une des nouveautés du bac Blanquer. Et elles cristallisent aujourd’hui la colère des parents d’élèves comme des profs. La fronde est moins audible chez les chefs d’établissement, tenus au devoir de réserve. Après une organisation entérinée dans l’urgence
Ce jeudi, Cédric Donnat se presse pour distribuer les sujets : en histoire, la 1ère G4 doit répondre à une « question problématisée » sur les « changements politiques en France de 1789 à 1830 ». Pour la géographie, il s’agit de réaliser un « croquis de synthèse et sa légende organisée » sur les « effets de la métropolisation à Mumbai », en Inde. Un texte présente les enjeux, accompagné d’un fond de carte schématique. « Chaque exercice vaut pour dix points, explique le professeur.