Tel le parquet financier sur François Fillon, il m’a vue venir. C’était pourtant un plan parfait. Souvenez-vous, dans un précédent épisode de notre palpitante série « À la poursuite du vote d’Antoine Genton », il avait dit construire son choix en lisant les programmes, avec comme critère premier l’éducation. Alors qu’à cela ne tienne, consacrons cette séance à comparer les programmes des candidats sur l’éducation, Antoine. Héhé, pratique, l’éducation : une vraie fracture entre les programmes de gauche et les programmes de droite. En quelques questions bien posées – effectifs, salaires, réforme du collège, mixité –, on serait vite fixés sur le vote d’Antoine Genton, ce vote qu’il ne veut pas dire parce qu’il est journaliste. J’en avais 29, des questions. Il m’a vue arriver à la première. Caramba.
Alors on a parlé d’autre chose : de médias, de journalisme, parce que sur ça, il s’exprime, depuis qu’il a été, en tant que président de la Société des journalistes (SDJ), l’incarnation de l’équipe d’i-Télé dans la grève de 31 jours qui l’a opposé à Vincent Bolloré à l’automne dernier. Ils ont perdu, sont presque tous partis ; lui aussi. Et les médias, leur indépendance, justement les candidats en parlent peu « C’est quelque chose qui manque dans les programmes, déplore-t-il.