C’est bon, François Fillon repart pour une élection. Samedi, Les Républicains ont repris le film à la seconde même où il s’était arrêté, le 23 avril 2017, premier tour de la présidentielle, quand Fillon s’était manqué au seuil de la finale. Cinq ans plus tard, ils investissent pour la « course à l’Élysée » la première femme de l’histoire du parti gaulliste, Valérie Pécresse, héritière de Fillon (60,95 %), devant Éric Ciotti, héritier de Fillon (39,05 %)
Dans ce labyrinthe, où la sortie est aussi le point de départ, Théo Michel a suivi un chemin compliqué. Cette figure naissante des Républicains, 27 ans, conseiller du XVIIe arrondissement de Paris, s’était fait fort d’orienter la campagne bien à droite, au titre de numéro 3 des Jeunes LR. On lui trouvait quelques accents zemmouristes et il assumait, puisque les saillies stridentes d’On n’est pas couché ont fait l’éducation politique de nombreux jeunes, mais il restait « fidèle au parti ». On pensait qu’il demeurerait neutre dans ce vote, mais il avait pris position, le 17 novembre ; on imaginait que ce serait pour Valérie Pécresse ; il avait signé pour Xavier Bertrand. Pour le duel final, il aurait pu choisir Ciotti, avec qui il semblait plus en phase ; il a « appelé à voter » pour Pécresse. Théo Michel a donc perdu ou gagné, selon le point de vue adopté. Et l’on songe à sa définition de la politique presque comme une prison. Les femmes et hommes politiques seraient incarcérés, la clé de la cellule cachée sous l’oreiller, mais ils refuseraient de s’enfuir… C’est l’idée qu’on croyait tenir quand on lui avait demandé s’il lisait, parfois, le soir. Théo répondit : « Non. J’ai du mal à m’évader. »
Moi, mes quatre-quarts sont délicieux.
« Sa » candidate elle-même s’est égarée dans le labyrinthe de la primaire.