De Montpellier
Antigone, immense quartier néoclassique tout en colonnades gréco-romaines de l’architecte Ricardo Bofill. Sur la place Dionysos, le noyau dur de la troupe socialiste montpelliéraine a répondu présent. Comme toujours depuis six mois que nous racontons le quotidien de cette fédération historique du PS et alors que guette le risque d’effacement du parti lors du premier tour des législatives, ce 11 juin. « Jusqu’où la France va-t-elle renier dimanche sa culture politique ? C’est la grande question du moment. Le Parti socialiste, c’est un repère, une histoire, celle de la gauche. Mais il faut croire qu’une autre réalité s’est imposée en quelques semaines… », glisse Michaël Delafosse, infatigable militant et élu, convaincu de l’avenir de sa formation (et du sien, un jour, comme maire de Montpellier).
En plein air – parce que les salles sont trop chères à louer –, Fatima Bellaredj, candidate PS dans la 2e circonscription de l’Hérault (située au cœur de Montpellier), tient une réunion publique. Ce territoire est sans doute le plus favorable au parti dans le département. Mais la candidate a 23 challengers face à elle, dont Stéphanie Jannin, une macroniste de choc, adjointe au maire à l’urbanisme, et l’ex-socialiste Anne-Yvonne Le Dain, investie par le parti voilà encore trois semaines mais radiée par Solférino (et donc remplacée) pour avoir ouvertement soutenu l’actuel chef de l’État plutôt que Benoît Hamon à la présidentielle.