De Montpellier
Des verbes à la pelle dans la bouche des socialistes et de leurs « camarades » des autres partis de la gauche. Dialoguer, s’allier, se rassembler, se régénérer ou, à l’inverse, s’éparpiller, se diviser, s’ignorer, disparaître… Chacun le sent bien, et plus encore depuis qu’Emmanuel Macron et François Bayrou ont scellé un pacte (lire l’épisode 6 de La planète Marche), le PS – force centrale et historique de la gauche française – ne peut se permettre le repli sur son pré carré rétréci. L’accord scellé jeudi soir avec les écologistes d’EELV (Europe Écologie - Les Verts) et l’annonce du retrait de la candidature de Yannick Jadot a desserré l’étau et montré que le PS restait incontournable pour préserver et obtenir des mandats électoraux.
À Montpellier et dans l’Hérault, Les Jours suivent depuis janvier la (sur)vie des socialistes locaux pris tout autant dans les contraintes, logiques et routines d’un parti de pouvoir, que dans des inquiétudes et débats existentiels quant à son avenir. Ici comme ailleurs, le dialogue entre les forces de gauche reste une gageure. Plus que la présidentielle, l’enjeu majeur est la conservation (voire la conquête) des sièges de députés. Les socialistes du cru avaient anticipé de possibles accords avec les écologistes… et entériné la guerre totale avec les amis de Jean-Luc Mélenchon.
« Depuis quinze ans, son seul véritable projet politique est de détruire le PS », assure Sébastien Denaja, député de l’Hérault ultra-hollandais, aujourd’hui porte-parole de Benoît Hamon.