Un manège pour enfants tourne sur lui-même. Ce dimanche d’avril à Dijon, devant un parc de la ville, le soleil est plombant. En tee-shirts criards, jaune, rose et bleu, des militants d’Emmanuel Macron distribuent le programme de leur candidat à tour de bras. Ils ont planté des ballons multicolores, devant l’entrée. Il reste deux semaines avant le premier tour de l’élection. Maria Paz Usach Fave fait partie de cette petite troupe hétéroclite de militants qui compte étudiants, actifs ou retraités, venus de la ville de Dijon comme de ses quartiers périphériques. Je l’avais rencontrée au QG parisien d’En marche, lors d’une journée dédiée au « coaching » des femmes, trop peu nombreuses parmi les candidats à l’investiture (lire l’épisode 5, « L’académie des meufs »). Elle est représentative de ces citoyens nouvellement engagés en politique, enthousiastes, dont le baptême du feu s’est fait lors de la « grande marche ».
Ces néophytes croient dur comme fer à la promesse du « renouveau » et connaissent parfois des tiraillements face aux ralliements de poids lourds de la politique venus de la gauche ou de la droite (lire l’épisode 11, « Pour nous, Valls amène sa voix. Merci et au revoir »). En Côte-d’Or, sur les quinze premiers adhérents à rejoindre En marche, François Patriat n’en connaissait que deux ou trois, des élus, se souvient le sénateur de 74 ans qui vient de démissionner du PS et se définit comme un « compagnon de route d’Emmanuel » depuis le lancement de son mouvement.