La planète Marche

Il a l’impression qu’ici, dans le mouvement En marche, « on rebat les cartes ». Il a fondé une start-up avec Simon, son ami de lycée, a été développeur salarié et en free-lance. Il a adhéré à En marche à la fin de l’année 2016. Avant cela, il y a quatre ans, il avait tenté le MJS (Mouvement des jeunes socialistes). Il n’y a vu que des « apparatchiks qui, à 20 ans, ressemblent déjà à des professionnels de la politique et des tractations ». Au QG de Macron, il a retrouvé ce qu’il connaît des start-up : « De l’approximation parfois, mais du renouvellement. On sent le mouvement en train de se construire. » Il a l’impression de « contribuer à l’évolution de la politique ». Va-t-il s’accrocher ?

Retrouvez tous les épisodes avec Jean-Philippe.

Il pensait qu’il ne voterait plus. Adhérent du mouvement En marche, il est également membre d’un comité local du Xe arrondissement. C’est un ami de lycée de Jean-Philippe, avec qui il a fondé une start-up, plateforme de recrutement pour les PME. Ancré à gauche, il lui semble « impossible » de voter pour l’extrême gauche, et ne se reconnaît pas dans la droite. Il est intéressé par « le cassage de codes, le renouveau, le langage différent de Macron », mais se sent encore comme un « observateur ». « Je crains une normalisation globale du mouvement, et que cela devienne comme les autres partis. » Va-t-il décrocher ?

Retrouvez tous les épisodes avec Simon.

Il se présente comme « le premier élu parisien En marche à Paris ». Chef d’entreprise, il est de centre droit, maire adjoint dans le IXe arrondissement de Paris. Il fait également partie du bureau politique de l’UDI et dit attendre de voir depuis son engagement auprès d’Emmanuel Macron s’il va être suspendu. « Je faisais des dîners, je me disais : “Ils sont nuls (les politiques, ndlr).” Je pensais que je pourrais transformer le système politique. J’ai fait le bon soldat : tractage, collages… », a-t-il raconté lors d’une réunion avec des adhérents d’En marche des IXe et Xe arrondissements de Paris. Mais il a été déçu. « Au moment des élections, ils ressortent toujours les mêmes. Être en politique, c’est faire carrière. C’est un monde de soumission, de cooptation. »

Retrouvez tous les épisodes avec Sylvain Maillard.

Elle a décidé de postuler pour l’investiture aux législatives pour En marche. Elle s’est investie peu à peu dans le mouvement d’Emmanuel Macron et a aimé faire du porte-à-porte à la rencontre des habitants, lors de la « grande marche ». Elle dit avoir des « valeurs de gauche » et en a marre de voter « contre », sans enthousiasme. Franco-marocaine, elle a apprécié d’entendre Macron, alors ministre de l’Économie, se désolidariser de la mesure de déchéance de nationalité proposée par François Hollande. Adhérente des premiers jours, elle a créé un comité dans le XIe arrondissement de Paris, et s’occupe des actions de terrain.

Retrouvez tous les épisodes avec Bouchra Nazzal.

Politologue de formation, elle est consultante. Elle anime un comité du XIe arrondissement à Paris et coordonne les autres comités de l’arrondissement. Elle avait assisté à quelques réunions du parti socialiste, mais, découragée, n’était pas revenue. Elle est italienne, profondément européenne et apprécie la « méthode » d’En marche.

Retrouvez tous les épisodes avec Caterina Avanza.

Ce sont ses premiers pas en politique. Elle souhaite se porter candidate à l’investiture pour les législatives. Cette directrice marketing dans les nouvelles technologies a vécu en Inde, où elle a travaillé dans une société informatique et donné des cours d’anglais dans les bidonvilles de Bombay, au Mexique, où elle a œuvré pour le microcrédit, ou en Algérie, où elle a dirigé une équipe de marketing de vingt personnes (dont dix-huit hommes) dans les télécoms. Elle se définit comme « social-démocrate », plutôt au centre. Elle a préféré François Hollande à Nicolas Sarkozy en 2012.

Retrouvez tous les épisodes avec Marianna Mendza.

Le PS est sa « famille naturelle », là où se trouvent ses valeurs. Mais pour elle, le quinquennat de ce point de vue a été « un naufrage ». Cela a commencé avec des « déceptions » sur le droit de vote des étrangers, le récépissé pour les contrôles de police : des réformes qui ont été abandonnées. Puis, avec l’arrivée de Manuel Valls comme Premier ministre, son désaccord profond avec ce qu’elle appelle une « laïcité hystérique » symbolisée par l’affaire du burkini, s’est aggravé. La rupture est venue avec la proposition de déchéance de nationalité pour les terroristes qu’Emmanuel Macron, alors ministre de l’Économie, a publiquement désavouée. Depuis un premier rendez vous avec lui, pour parler de ces thèmes, elle l’a vu faire « son miel de tout ». Et apprécie qu’il intègre une réflexion sur une laïcité ouverte, « inaudible » pour le PS. Elle est devenue déléguée du mouvement En marche – avec huit autres personnalités, sortes d’ambassadeurs officiels. Elle est toujours au PS, et attend de voir si elle va en être exclue.

Retrouvez tous les épisodes avec Bariza Khiari.

Ce banquier parisien d’origine lyonnaise est un membre actif du mouvement En marche. Son engagement politique remonte à ses 25 ans, quand il a pris fait et cause pour José Bové après son « démontage » du McDonald’s de Millau, dans l’Aveyron, en 1999. Pierre-Marie s’est alors impliqué dans le mouvement altermondialiste ; c’est l’époque, par exemple, de la bataille pour la taxe Tobin. En 2002, il rejoint les chevènementistes et s’engage dans l’association Génération République. En 2005, il bataille pour le non au traité constitutionnel. « C’était le non de gauche, celui de Fabius et Montebourg », explique-t-il. Il a ensuite voté pour Royal en 2007, puis Bayrou en 2012. « J’ai toujours eu le sentiment d’une rente historique, utilisée par le PS comme par les gaullistes, par fidélité à ce qu’ils avaient fait, et qui les rendait incontournables. » Alors quand il a vu la « démarche » de Macron de « partir de la base », il est allé voir. Il aime l’ambiance des comités et est tout à fait d’accord avec le constat de Macron d’une « société bloquée ».

Retrouvez tous les épisodes avec Pierre-Marie Debreuille.

Le 4 février à Lyon, elle était sur scène pour chauffer la salle avant le discours d’Emmanuel Macron. Debout, en stand-up, elle incitait les femmes à se porter candidates pour le mouvement En marche pour les prochaines législatives. Entrepreneuse, Marlène Schiappa, 34 ans, s’est fait connaître en fondant en 2008 un blog intitulé « Maman travaille ». Elle écrit et intervient comme conférencière sur le sujet de la conciliation des temps de vie, popularisant l’expression « plafond de mère » pour parler des freins à la carrière des femmes. Depuis 2014, elle est maire adjointe au Mans, chargée de l’Égalité. Elle fait partie de la commission d’investiture d’En marche qui doit sélectionner les candidatures pour les législatives. Elle-même n’est pas candidate.
Depuis la première élection d’Emmanuel Macron, Marlène Schiappa a fait du chemin : entrée au gouvernement en 2017 (elle est alors secrétaire d'État chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes), elle en sort en juillet 2023 (elle était Secrétaire d’État chargée de l’Économie sociale et solidaire et de la Vie associative), après maints rebondissements dont – entre autres – l'affaire du douteux fonds Marianne où elle avait attribué au gré de ses envies des subventions à des associations chargées de promouvoir les idées républicaines.

Retrouvez tous les épisodes avec Marlène Schiappa.

Maria Paz Usach Fave est une militante d’En marche en Côte-d’Or. Franco-Espagnole, elle a longtemps habité en Ardèche et vit depuis deux ans à Dijon. Elle est professeure d’espagnol au lycée et à la faculté. Elle est engagée dans le mouvement d’Emmanuel Macron depuis la « grande marche », vaste opération de porte-à-porte organisée à la rencontre des Français, avant l’été 2016. Elle a crée un comité à Dijon. Elle a décidé de se porter candidate à l’investiture pour les législatives. Elle pense que son profil – femme, de la société civile, binationale – peut incarner le renouvellement voulu par Macron.

Retrouvez tous les épisodes avec Maria Paz Usach Fave.

Il est référent départemental d’En marche en Seine-Saint-Denis. C’est-à-dire que c’est lui qui valide les comités locaux, nomme les responsables et coordonne les actions. Après les attentats du 13 Novembre, ce haut fonctionnaire qui travaillait au cabinet de la ministre de la Justice Christiane Taubira a décidé de quitter Paris. Il a emménagé à Aubervilliers. « Je me suis dit : “ Je n’ai rien à faire ici, à Paris, où on milite pour que les gamins des bobos aient plus de tablettes numériques” », retrace ce multidiplômé (Centrale, puis l’ENA) né au Sénégal. Ici, il dit qu’il peut faire « le pont » avec les habitants de Seine-Saint-Denis. « Comme eux, j’ai été refusé en boîte, on m’a contrôlé au faciès, j’ai eu des refus de logement et je sais pour quelles raisons. » Il poursuit : « Il y a des raisons d’être révolté mais, moi, je peux aussi les tancer : “Si vous voulez réussir, la France peut vous donner une vraie chance.” » Avec sa casquette de référent, il dit encourager le renouvellement en donnant des responsabilités à des nouveaux militants. Il est candidat aux législatives en Seine-Saint-Denis.

Retrouvez tous les épisodes avec Alexandre Aïdara.

Il n’était pas engagé en politique, ne voulant pas être prisonnier d’un système droite-gauche. Il anime le comité En marche de Drancy, en Seine-Saint-Denis. Il fait partie de ces militants actifs qui multiplient les actions de campagne. Il travaille dans l’entreprise d’import/export familial. Ses parents sont chinois, il a grandi à Aubervilliers.

Retrouvez tous les épisodes avec David Lin.

Elle est candidate à Stains, en Seine-Saint-Denis. C’est là qu’elle a grandi, dans une résidence qui représentait « un monde merveilleux », avec des jeux d’enfants et les familles qui s’interpellaient d’un balcon à l’autre. Aujourd’hui, la résidence où vit toujours sa mère s’est dégradée. Et Prisca n’y laisse plus jouer seul son fils, comme elle en avait l’habitude quand elle était enfant. Elle n’avait jamais fait de politique, avant de s’engager à En marche. Consultante, mère de deux enfants, Prisca est la fille unique de parents mauriciens qui l’ont toujours poussée dans ses études. « Je suis du 93, je suis une fille d’immigrée qui a fait toutes ses études en ZEP… Ces stéréotypes, je les vis, cela m’est arrivé d’enlever une partie de mon nom sur un CV ou mon adresse postale », explique-t-elle. Quand elle a entendu l’appel à candidatures d’Emmanuel Macron pour les législatives, son premier réflexe a été de se dire : « Mais regarde-toi dans le miroir. » C’est finalement ce qui l’a décidée à se présenter.

Fin 2020, Prisca Thevenot est devenue l’une des porte-parole de La République en marche. En juillet 2023, elle entre au gouvernement comme secrétaire d’État chargée de la Jeunesse et du Service national universel. Depuis le 11 janvier 2024, elle est porte-parole du gouvernement. 

Retrouvez tous les épisodes avec Prisca Thevenot.