Barbara Romagnan travaille sur le travail, et depuis longtemps. Est-ce parce que c’est l’un de ses tropismes ? Quand je lui demande au téléphone comment se sont écoulés ces derniers jours, elle me raconte à quel point la réforme annoncée du code du travail a occupé ses discussions. Quand elle a sillonné sa circonscription la semaine dernière, elle s’est présentée dans des communes rurales où elle avait été obligée d’annuler des réunions publiques après les attentats du 13 Novembre pour être présente au Parlement. La députée déteste, dit-elle, ne pas honorer ces rendez-vous avec les citoyens qu’elle fixe régulièrement pour rendre compte de son mandat.
Quand elle a pris la parole à Pointvillers (146 habitants) et Arc-et-Senans (1 562 habitants), la députée PS de la première circonscription du Doubs a remonté le fil du temps et a expliqué pourquoi elle avait voté contre le maintien de l’état d’urgence et la déchéance de nationalité (lire l’épisode 2, « Barbara Romagnan : elle doute mais ne s’abstient pas »). Mais, rapporte-t-elle, dans ces bourgs de campagne, on ne lui a parlé que de la « réforme El Khomri », du nom de la ministre du Travail. C’était ça le sujet.