Tous coupables. Les trois magistrats du Parquet national antiterroriste (Pnat) n’ont requis aucun acquittement ce vendredi 10 juin. Les peines demandées contre Salah Abdeslam et Mohamed Abrini, son ami de toujours, étaient très attendues. Camille Hennetier, avocate générale, a requis la réclusion criminelle à perpétuité – incompressible pour le premier, assortie d’une peine de sûreté de vingt-deux ans pour le second. Parmi les quatorze accusés présents à l’audience, certains, pendant les réquisitions comme durant les dix mois d’audience, ne se sont pas fait remarquer. Ils ont souvent gardé la tête baissée, ont tenté de répondre point par point à tout ce dont le Pnat les accuse. Ils ne sont pas poursuivis pour tentative ou complicité de meurtres mais la plupart pour participation à une association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste. S’ils étaient proches des auteurs des faits commis le 13 novembre 2015, incontestablement, ils savaient, n’est-ce pas ? Tous veulent prouver que ce n’était pas le cas. Car ils risquent gros.
Les premiers de ces accusés, c’est un trio à l’esprit largement embué par le cannabis à l’époque, celui qui aide Salah Abdeslam à échapper alors à la police (lire l’épisode 25, « Salah Abdeslam s’attribue le second rôle »). Quand le