«Il est loin d’être un candidat hystérique, insatiable », avance Gesche Le Fur en défense de son client, Nicolas Sarkozy. Elle est la remplaçante in extremis de l’avocat attitré de l’ancien président de la République, Thierry Herzog. Victime d’un léger malaise, celui-ci n’a finalement pas plaidé au procès Bygmalion, marqué par quelques rebondissements à l’extérieur de la salle d’audience. L’avocat a vu son nom cité dans la mise en examen, le 5 juin dernier, de Michèle Marchand, dite « Mimi », patronne de l’agence photo Bestimage. Poursuivie, avec l’un des photographes phares de l’agence, pour « subornation de témoin » et « association de malfaiteurs », elle a interdiction de rencontrer Nicolas Sarkozy et son avocat. En fin d’année dernière, c’est elle qui a organisé la rétractation de Ziad Takieddine, l’un des intermédiaires de l’affaire libyenne (lire l’épisode 8 de notre série Sur écoute), dans une interview accordée à l’hebdomadaire Paris Match, parue le 21 novembre 2020… à quelques jours de l’ouverture du procès Bismuth. Les affaires Sarkozy se tiennent (jusque dans leur timing) et Thierry Herzog en est l’un des personnages de l’ombre, mais récurrent

Pendant une petite heure, sa collaboratrice, Gesche Le Fur, déroule donc sa plaidoirie en lieu et place de son patron. Elle revient sur les arguments de l’accusation. Le parquet avait souligné l’absence constante de Nicolas Sarkozy aux audiences (lire l’épisode 12, « “En dopant sa campagne, Nicolas Sarkozy s’est éloigné de l’État de droit” ») et l’impression de « mépris » qu’il en ressortait. « Lui faire grief de ça, c’est injuste (…). Il suffisait de le demander et Nicolas Sarkozy serait venu ici tous les jours », essaye l’avocate. Pour mémoire, l’après-midi du 17 mars, peu de temps après l’ouverture du procès (finalement renvoyé), Nicolas Sarkozy s’était montré dans les tribunes du Parc des Princes pour un match de coupe de France entre le PSG et Lille. Elle plaide aussi :