Il fut au cœur des rivalités entre les ténors de la droite. Proche de longue date de Jean-François Copé, Jérôme Lavrilleux était son directeur de cabinet à l’UMP lorsqu’il a été nommé directeur adjoint de la campagne, chargé des meetings, du candidat Sarkozy en 2012. Accusé d’avoir mis sur pied le système de fausses factures au profit de Bygmalion, l’agence de com de son ami Bastien Millot, il est le premier à reconnaître un
« dérapage » des dépenses. C’était
en direct sur BFMTV, en mai 2014, la larme à l’œil. À l’époque, il assure que ni Jean-François Copé ni Nicolas Sarkozy n’étaient au courant. Mais concernant ce dernier, il change de version
dans une interview à L’Obs en octobre 2015 :
« Toute la hiérarchie, de haut en bas, a bafoué les règles de façon calculée et admise pour gagner à tout prix », affirme-t-il. Sa parole au procès est très attendue. Il y comparaît pour « usage de faux », « recel d’abus de confiance », « complicité d’escroquerie » et « complicité de financement illégal de campagne électorale ».
Retrouvez tous les épisodes avec Jérôme Lavrilleux.