«Je n’y comprends rien. […] Ça provoque en moi un ennui abyssal ! », tonne Nicolas Sarkozy à la barre. L’ancien président de la République est interrogé sur les écoutes, mercredi 7 décembre, au lendemain de leur diffusion dans la salle d’audience du procès Bismuth (lire l’épisode précédent, « En appel, la cour entend enfin Paul Bismuth »). À l’entendre, ses échanges téléphoniques avec son avocat et coprévenu, Thierry Herzog, ne sont que des « bavardages ». Les arcanes de la procédure pénale ne l’intéressent pas, il n’est alors qu’un « justiciable inquiet », qui « prend des éléments d’information générale » sur son pourvoi en cassation, formé afin de récupérer ses agendas présidentiels, saisis dans l’affaire Bettencourt
Pendant de longues heures, mercredi 7 et jeudi 8 décembre, les écoutes sont décortiquées, parfois mot à mot, par la cour. Et la présidente, Sophie Clément, ne semble pas avoir la même lecture que celle, distante et désintéressée, donnée par Nicolas Sarkozy. Elle l’interroge :