Il caille. C’est les soldes. La France se dit que c’est le moment d’acheter un pull. Mais à quel prix ? La maille bradée de toutes les couleurs fait de l’œil aux consommateurs désireux d’économiser celle de leur portefeuille
Et on commence par regarder l’étiquette. Le mélange y est roi. Lecteurs, ouvrez vos placards et chaussez vos lunettes ! Les Jours l’ont fait et ont découvert pourquoi ils se les gelaient. Ce gros pull Monop rouge sur lequel on comptait depuis les soldes de l’hiver dernier ne contient que 15 % de laine de mouton, 26 % d’alpaga, un cousin péruvien du lama, soit une minorité de fibres naturelles, contre 39 % de polyamide, du plastique issu de la pétrochimie, tout comme les 16 % d’acrylique, une cousine de la peinture, et 4 % d’élasthane. Ce bon vieux Saint-James qu’on avait acheté les yeux fermés est composé pour moitié de laine et pour moitié d’acrylique, exactement comme ce si seyant Le Mont Saint Michel qui date d’il y a une paire d’années. On avoue ne plus savoir combien on a payé ces chandails, mais on avait en tout cas le sentiment d’avoir fait une bonne affaire…
« C’est que la laine vaut de l’or !, explique Julia Faure, créatrice de la marque de vêtements Loom.