Le souffle
des attentats

Historien, né en 1954, Denis Peschanski est chercheur au CNRS. Spécialiste de l’histoire du communisme, de la France de Vichy et de la Résistance, il travaille également sur la mémoire. Il préside les conseils scientifiques du mémorial de Caen et du mémorial du camp de Rivesaltes. En 2011, il coordonne Matrice, une plateforme de recherche pluridisciplinaire qui va accueillir, après le 13 novembre 2015, le projet mené par le CNRS et l’Inserm lié à la mémoire des attentats en France.

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Sociologue, chargé de recherche au CNRS, Gérôme Truc, né en 1981, étudie la façon dont les sociétés visées réagissent au terrorisme. Il a travaillé sur les attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis, ainsi que sur ceux de Madrid ou Londres, avant d’être « rattrapé par [s]on terrain » avec les attentats survenus en France en 2015. Son livre, intitulé Sidérations (publié chez PUF en 2016 et réédité depuis), propose « une sociologie des attentats ». Gérôme Truc est responsable du projet Réat, financé par le comité « attentats-recherche » du CNRS, et membre du programme de recherche interdisciplinaire CNRS/Inserm « 13 Novembre ».

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Neuropsychologue et spécialiste en imagerie cérébrale, Francis Eustache, né en 1955, travaille sur la mémoire et ses troubles. Il dirige depuis 2012 une unité de recherche Inserm-EPHE-université Caen-Normandie, intitulée « Neuropsychologie et imagerie de la mémoire humaine ». Il a auparavant été à la tête du centre d’imagerie et de recherche Cyceron. Ses travaux ont contribué à une meilleure compréhension de pathologies comme la maladie d’Alzheimer, aussi bien que des syndromes amnésiques. Il a conçu le programme 13 Novembre avec l’historien Denis Peschanski et s’occupe plus particulièrement du volet biomédical intitulé « Remember ».

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Sylvain Antichan, 35 ans, a travaillé à l’Institut de sciences sociales du politique et est actuellement chercheur post-doctorant à la Fondation Maison des sciences de l’homme. Sa thèse s’intitule : « Mettre la France en tableau, la formation politique et sociale d’une iconographie nationale au musée historique du château de Versailles, (1833-1958) ». Il a travaillé sur les appropriations sociales de l’histoire : à partir des pratiques des visiteurs d’expositions ou de musées, mais aussi sur les commémorations des attentats, notamment à Paris, dans le quartier du Bataclan et de la République.

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Sarah Gensburger, 41 ans, est chercheuse au CNRS, rattachée à l’Institut des sciences sociales du politique. Ancienne élève de l’École normale supérieure de Cachan et de Sciences-Po, elle est spécialiste des dynamiques sociales de la mémoire. Sociologue et historienne, elle a notamment travaillé sur la Shoah et le Paris de l’Occupation. Elle a consacré sa thèse aux Justes. Riveraine du Bataclan, elle s’est intéressée à ce qui se passait dans son propre quartier après les attentats du 13 novembre 2015 et en a tiré des chroniques sociologiques publiées sur un blog, puis un livre,  Mémoire vive : chroniques d’un quartier. Bataclan, 2015-2016 (Anamosa, 2017).

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