Mégasurprise ! Lorsqu’on roule moins vite, on a moins d’accidents et surtout, ces accidents sont moins graves. C’était la base scientifique qui a poussé le gouvernement, et le Premier ministre avant toute chose, à décider d’abaisser la vitesse maximale autorisée sur les routes secondaires depuis le 1er juillet 2018. Et c’est exactement ce que disent les chiffres de la sécurité routière pour l’année passée, présentés ce lundi matin par Édouard Philippe lors d’un déplacement très symbolique dans un centre de rééducation pour accidentés (lire l’épisode 6, « “J’adore la vitesse, même si je me suis foutu en l’air en voiture” ») à Coubert, au nord de Melun (Seine-et-Marne).
La route a donc fait 3 259 morts en métropole l’an dernier, soit 189 morts de moins qu’en 2017 et surtout moins qu’en 2013 (3 268 tués), l’année la moins mortelle depuis que la sécurité routière est devenue une préoccupation. Pour le Premier ministre, ces chiffres sont ni plus ni moins qu’« historiques », d’autant que dans le même temps, « le nombre de blessés hospitalisés pendant plus de 24 heures, les plus graves, a baissé de plus de 25 % ». Pour Édouard Philippe, ce sont bien les 80 km/h qui ont permis d’inverser toutes les courbes, alors que le quinquennat de François Hollande, marqué par une inaction dans ce domaine, avait vu les chiffres repartir à la hausse. Le deuxième semestre 2018, après l’entrée en vigueur des 80 km/h, a même connu