Le samedi 26 septembre dernier, Victorine Dartois, 18 ans, n’est pas rentrée chez elle. L’étudiante a passé l’après-midi à faire du shopping. Puis elle a raté son bus. Et décidé de revenir à pied au domicile familial à Villefontaine, dans le nord de l’Isère. À 21 h 30, Victorine n’est toujours pas là. Ses parents signalent sa disparition à la gendarmerie. Elle est inquiétante. Et l’affaire est d’emblée prise au sérieux. Mobilisation générale avec une équipe cynophile
Les scellés sont acheminés à l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) de Pontoise, dans le Val-d’Oise. Une autopsie est pratiquée à l’Institut médico-légal de Lyon. Ses conclusions sont rendues publiques le mercredi. Victorine Dartois est morte d’une noyade avec intervention d’un tiers. Une certitude acquise « en raison de multiples ecchymoses retrouvées sur le corps de la victime », précise Boris Duffau, procureur adjoint de Grenoble. Qui ajoute que « si aucune trace de violence sexuelle n’a été constatée (la victime a été retrouvée sans son pantalon, ndlr), il n’est pas pour autant possible à ce stade de l’enquête d’écarter cette hypothèse ».
Mais comment la mort par noyade (à la suite de l’inhalation d’un liquide dans les voies respiratoires) a-t-elle pu être établie ? Comment a-t-il été possible d’écarter l’hypothèse d’une hydrocution ou celle d’un coup fatal asséné avant que le corps ne soit retrouvé dans l’eau ? Par la seule autopsie ? Qu’elle soit accidentelle, criminelle ou suicidaire, la noyade est l’un des pires casse-tête de la médecine légale.