Le principe de cette série consistait à vous offrir à vous, lecteurs et lectrices, une étude approfondie de la communication employée par les potentiels présidentiables de chaque parti (lire l’épisode 1, « Spin doctors : ainsi font, font, font les marionnettistes des politiques »). Autant vous dire que pour le Rassemblement national (RN) ou La France insoumise (LFI), c’était simple : on savait immédiatement qui serait dans notre viseur (lire l’épisode 2, « Comment Marine Le Pen déroule sa pelote de RN »). Du côté des Républicains, c’était un poil plus délicat : on a vite eu un répertoire de noms qui aurait pu constituer une série à part entière. Et puis, le Parti socialiste : là, la première image qui nous a traversé l’esprit, c’est celle d’une boule de poussière soulevée par le vent en plein désert d’Atacama. Qui, au PS, va courir pour la présidentielle ? On ne va pas se mentir : on ne sait pas. C’est, au choix, personne ou tout le monde. Et pour cause. Avant de désigner un chef, il faut d’abord être au clair sur son programme.
Et de programme, le parti n’en aura pas avant 2025, après le prochain congrès. Ensuite, qui le mettra en musique, comment sera mis en avant celui qui l’incarnera ? Mystère. Le PS, en matière de communication, veut tout faire tout seul, sans aide des pros qui savent sonder, provoquer, accélérer et ralentir le rythme, bref, qui savent piloter la machine à séduire les électeurs et électrices. Mais la com et le marketing, c’est pas leur truc, au PS.