À quand le Guinness Book ? Ce mercredi, Cédric Herrou a subi sa huitième garde à vue en treize mois, ce qui commence à faire beaucoup, surtout qu’il doit aussi gérer un conflit de voisinage et est la cible d’attaques émanant d’un pseudo-journal local. Cette fois, c’est à la suite d’une plainte déposée par un habitant de son village, Breil-sur-Roya, dans les Alpes-Maritimes qu’il a dû se rendre à la gendarmerie. Patrick Feneau, médecin à la retraite, dont on vous parlait dans l’épisode 3 de cette série, vote selon ses dires « Parti de gauche » mais n’aime pas les activités de l’agriculteur en faveur des migrants. Il semble aussi un brin jaloux, puisqu’il nous disait en août : « L’autre, Cédric Herrou, il en a fait son business. Il élève 300 poules mais il est connu au fin fond de l’Amérique. » Il affirme que l’agriculteur l’a « agressé physiquement et verbalement, et menacé » le 23 septembre à Breil-sur-Roya, et lui a donné « des coups de pied sur la cuisse ». Il a porté plainte et la gendarmerie a convoqué Cédric Herrou. « Quand j’arrive, les gendarmes me disent : “Vous êtes en garde à vue”, raconte l’éleveur de poules. J’ai pété les plombs : “Non mais, vous auriez pu prévenir !” » Il a passé la journée à la gendarmerie, mais la confrontation avec sa prétendue victime n’a pas confirmé les accusations. Cédric Herrou reconnaît des insultes réciproques, sans plus. Le procureur de Nice a classé l’enquête, « faute d’éléments suffisants », rapporte Mediapart. Mais tout le monde a perdu sa journée. « Je n’ai pas que ça à faire », peste l’agriculteur. Des gendarmes pensent comme lui, mais ils suivent les ordres.