Trente ans après la mort de Cécile Bloch, les policiers refont l’enquête et imaginent ce qu’a pu devenir le Grêlé.
Son rôle dans la série.
Ce fils d’agriculteur lorrain, devenu inspecteur « par vocation », avait conservé de ses origines une façon de collecter les indices en labourant le terrain. Mais si la brigade criminelle du 36 l’avait adoubé en janvier 1980, c’est en raison de son orthographe impeccable, déjà remarquée lors de ses enquêtes pour escroquerie au cinquième cabinet de délégation judiciaire : « L’un des critères pour entrer à la crim’, c’était de taper un PV sans trop de fautes. » Ce Gaulois en blue-jeans de la classe 1953 arbore toujours des moustaches qui remontent et reste un amateur de bon vin. « Ce gars du terroir », dont le père était bouilleur de cru, apportait parfois « des bouteilles scellées à la cire » pour les festivités de la brigade, se souvient son chef, Alain Vasquez, qui le dépeint comme « besogneux, sérieux, carré » en procédure. Numéro 4 du groupe du bureau 415 en 1987, l’inspecteur Laloy a multiplié tous azimuts les « vérifs » sur les meurtres du Marais de Gilles P. et d’Irmgard Müller. En vain. Il a quitté la crim’ pour diriger le commissariat de PJ du XIXe arrondissement de Paris afin de mieux s’occuper de son second enfant, ce que les « perms » au 36 ne permettaient pas, avec « parfois les samedis-dimanches travaillés » et le risque d’« être réveillé les nuits de dérouille ». À la retraite, il habite encore la même résidence de la rue Petit où la petite Cécile Bloch a été violée et tuée le 5 mai 1986. « Forcément, ça reste en mémoire » et ça nourrit un sentiment d’« insatisfaction ».
Par Patricia Tourancheau
Trente ans après la mort de Cécile Bloch, les policiers refont l’enquête et imaginent ce qu’a pu devenir le Grêlé.
En 2005, près de vingt ans après la mort de Cécile Bloch, les enquêteurs lancent une opération de la dernière chance…
En 2001, la crim’ en est sûre, le Grêlé a aussi assassiné une jeune Allemande. Qui a inscrit un nom étrange sur un carnet…