Comme les Ukrainiens après eux, les Afghans suivis par « Les Jours » ont rapidement obtenu le statut de réfugiés. Une exception.
Son rôle dans la série.
Aqeel a 23 ans. Il vivait à Kaboul, entouré de sa mère et de ses frères et sœurs. Son père a émigré en Australie en 2011 pour subvenir aux besoins de la famille. Aqeel se souvient des livres qu’il lui offrait, alors qu’il n’avait qu’une dizaine d’années. La lecture du Château de Kafka reste ainsi pour lui un moment important. Ancien employé de l’Agence afghane du cinéma, il a participé à plusieurs réalisations de fiction et a travaillé comme journaliste. Ce cinéphile averti souhaite désormais s’engager dans des études de cinéma. Son personnage préféré dans les films et la littérature : le clown. « Car nous vivons tous derrière des masques. Ce qui se passe en nous, personne ne le sait. » Il conserve dans son téléphone la photo du tableau Clown de Georges Rouault prise lors de sa visite au Centre Pompidou, à Paris. Le bien le plus précieux qu’il a emporté avec lui ? L’immortalité de Milan Kundera.
Comme les Ukrainiens après eux, les Afghans suivis par « Les Jours » ont rapidement obtenu le statut de réfugiés. Une exception.
Les rues sûres et l’indifférence générale amortissent leur peine. Les Afghans suivis par « Les Jours » se font peu à peu à l’exil.
Avant leur exil en France, ils vivaient dans un pays encore conservateur, mais de plus en plus libre. Puis les talibans sont revenus.
Mursal, Ishaq Ali, Sami, Jamila et Aqeel ont quitté l’Afghanistan en quelques heures. Ils racontent l’aéroport, l’angoisse, l’abandon.