Une ONG archive depuis 2012 la machine de répression syrienne. Un trésor inestimable, notamment lors du procès d’Anwar Aslan.
Son rôle dans la série.
Fondée en juillet 2011 par des déserteurs de l’armée syrienne et des rebelles civils, l’Armée syrienne libre (ASL) a longtemps été la principale force armée s’opposant au régime de Bachar Al-Assad. Si l’ASL est officiellement le bras armé de l’opposition prodémocratie – rassemblant laïcs nationalistes et islamistes modérés au sein du Conseil national syrien –, elle n’est qu’une bannière sous laquelle combattent de multiples groupes locaux d’allégeances politiques diverses. Face à l’aile démocratique, souffrant d’un soutien plus diplomatique que financier et militaire des pays occidentaux, des groupuscules salafistes et islamistes radicaux gagnent en importance grâce à l’appui financier des monarchies du Golfe et de la Turquie. Ils finiront par faire sécession en 2013. Affaiblie, divisée et manquant cruellement de moyens, l’ASL combat de front le régime, l’État islamique qui gagne du terrain et d’autres factions rebelles parfois alliées, parfois ennemies. L’intervention aérienne russe aux côtés du régime à compter de 2015 précipite la disparition de l’armée de la révolution. Les groupes de l’ASL perdent progressivement leurs bastions. Certains rejoignent l’Armée nationale syrienne, nouvelle coalition armée directement liée à la Turquie, laquelle les envoie combattre les Kurdes en 2018 et 2019. Les derniers combattants de l’ASL sont désormais acculés à Idlib.
Par Lena Bjurström
Une ONG archive depuis 2012 la machine de répression syrienne. Un trésor inestimable, notamment lors du procès d’Anwar Aslan.
À l’origine de l’arrestation d’Anwar Raslan, il y a le dossier César : 28 000 photos de corps de détenus torturés par le régime Assad.