Ministre, il avait confié la métropole lyonnaise au fidèle Kimelfeld. Qui refuse de la rendre et la garderait même bien en 2020.
Son rôle dans la série.
Après vingt ans dans l’ombre du baron, Caroline s’est enfin fait un prénom. Encartée socialiste dès l’âge de 18 ans, tendance rocardienne, Caroline Rougé rencontre Gérard Collomb en 1996, alors qu’elle prépare une maîtrise d’histoire à l’université Lyon-II. Lui n’est que maire du IXe arrondissement de Lyon. Elle, simple militante, originaire du pays de Gex dans l’Ain, de trente ans sa cadette. Ils se marient en 2001, Gérard devient maire, et finissent par avoir deux enfants. Caroline, elle, s’émancipe, pas à pas. Sur les bancs de Sciences-Po à Paris, elle se lie d’amitié avec Najat Vallaud-Belkacem, qu’elle fera rentrer à la mairie de Lyon. Puis, elle échoue par deux fois au concours d’entrée de l’ENA. Mais dans l’ombre de Gérard, elle apprend, et travaille. En coulisses, elle milite et joue un rôle dans toutes les élections locales. En 2014, elle prend enfin des responsabilités publiques, devenant secrétaire de section PS dans le Ve arrondissement de Lyon. L’année suivante, elle est nommée juge au tribunal administratif de Toulon, avant d’être mutée à Paris. Gérard devenu ministre et proche du couple Macron, elle devient patronne départementale de La République en marche dans le Rhône fin 2017. À 40 ans, Caroline Collomb a enfin atteint une maturité politique. Certains lui prédisent déjà un destin municipal…
Par Mathieu Martinière/We Report
Ministre, il avait confié la métropole lyonnaise au fidèle Kimelfeld. Qui refuse de la rendre et la garderait même bien en 2020.
La métropole de Lyon, c’est un État dans l’État aux compétences très élargies. Collomb l’a créée, il compte bien la récupérer.
Lundi, Gérard Collomb a été élu maire de Lyon pour la quatrième fois, sans suspense. La reconquête a commencé.