Ministre, il avait confié la métropole lyonnaise au fidèle Kimelfeld. Qui refuse de la rendre et la garderait même bien en 2020.
27 février 2019 · Épisode n° 10
Photo Alberto Campi/We Report pour Les Jours.
Son rôle dans la série.
Il pourrait être le gros caillou dans la chaussure de Gérard Collomb. À 57 ans, David Kimelfeld, dit « Kim », est longtemps resté dans l’ombre de son mentor, avant de prendre la présidence de la métropole en juillet 2017. Ce fils de commerçants lyonnais, infirmier sans le bac, puis entrepreneur dans le transport maritime, milite dès les années 1980 au PS. En 2001, l’élection à la mairie de Lyon de Gérard Collomb va propulser son ascension. Il devient premier adjoint au maire du IVe arrondissement sur sa colline, la Croix-Rousse, puis finalement maire en 2011. L’année suivante, il est nommé premier secrétaire fédéral du PS dans le Rhône. Dans le même temps, il est élu vice-président à la métropole en 2008, chargé de l’économie, promu premier vice-président en 2014. Quand Gérard Collomb est nommé ministre de l’Intérieur en mai 2017, le baron choisit ses deux fidèles « K » pour le remplacer, à la ville et à la métropole. Mais si Georges Képénékian rend illico les clés de la mairie en novembre 2018, « Kim », très apprécié, plus à gauche et plus souple que son mentor, garde la présidence de la métropole. Le lendemain de l’annonce de la démission de Gérard Collomb au Figaro, il explique dans les mêmes colonnes que, « tout en étant loyal », il n’est pas un « intermittent ou un intérimaire », et qu’il se tient prêt à « jouer un rôle pour 2020 ».
Par Mathieu Martinière/We Report
