Le procès en appel du Mediator, qui s’est ouvert ce lundi, illustre les difficultés des victimes à être prises en compte et indemnisées.
Son rôle dans la série.
Essure, Dépakine, vaccin contre la grippe H1N1… À 36 ans, Charles Joseph-Oudin est devenu l’avocat des victimes des labos dans les grands scandales sanitaires. Formé à Assas, passé par Oxford, il a commencé par des stages dans de grands cabinets d’avocats spécialisés en droit bancaire. Puis il se met à son compte car travailler pour le « grand capital » ne le motive pas. Son parcours bifurque au moment du Mediator. Issu d’une famille de médecins, sa tante, l’épidémiologiste Catherine Hill, engagée aux côtés d’Irène Frachon, le présente à la pneumologue et lanceuse d’alerte. Il commence à accompagner plusieurs victimes du médicament, souvent prescrit comme un coupe-faim. Avocat de nombreux plaignants au pénal, il a déjà obtenu des indemnisations devant la justice civile.
Par Aurore Gorius
Le procès en appel du Mediator, qui s’est ouvert ce lundi, illustre les difficultés des victimes à être prises en compte et indemnisées.
Après des années de procédure, le laboratoire Servier est condamné pour « tromperie aggravée » et « homicides et blessures involontaires ».
Dépakine, Mediator… La justice n’est pas à la hauteur des scandales, estime Me Charles Joseph-Oudin. Sa stratégie : taper au portefeuille.
Lors des réquisitions, les procureures ont insisté sur la sphère d’influence cultivée par le labo et sa persistance dans le mensonge.