Quatre ans ferme pour Patrick qui a été incarcéré ; trois pour Isabelle qui reste libre. Le jugement sur le volet fiscal est tombé : aïe.
Son rôle dans la série.
Résistant à 15 ans, vendeur de Pastis à 25 ans (il finira sa carrière comme numéro 2 du groupe Ricard) puis reconverti en politique à 50 ans, Môssieur Charles sera l’artisan et le patron de la conquête des Hauts-de-Seine par les gaullistes dans les années 1970-80. Il restera aussi comme l’un des mentors de l’ascension politique de Jacques Chirac, jusqu’à la trahison de 1995, où il choisit de soutenir le camp d’Édouard Balladur. Homme de réseaux (il fut l’un des fondateurs du Service d’action civique, la milice gaulliste), très actif en Afrique, il a marqué son époque comme ministre de l’Intérieur à deux reprises, en défendant des réformes de plus en plus restrictives sur le droit des étrangers. Il a toujours protégé les turpitudes du couple Balkany, qui le vénérait jusqu’à sa disparition, en 2015.
Par David Servenay
Quatre ans ferme pour Patrick qui a été incarcéré ; trois pour Isabelle qui reste libre. Le jugement sur le volet fiscal est tombé : aïe.
Certes, cette fois, Patrick risque gros. Mais comment est-il passé entre les mailles du filet judiciaire pendant plus de vingt ans ?
« Les Jours » ont rencontré l’ex-bras droit des Balkany, roi de la combine politico-financière. Celui qui a tout balancé à la justice.
Villa Pamplemousse, moulin… Les biens du couple sont au cœur du procès pour fraude fiscale qui s’ouvre ce lundi. Visite guidée.
En 1983, les Balkany mettent la main sur ce fief communiste. Clientélisme électoral et coups immobiliers : c’est le système B.
Les Balkany ne sont pas nés en un jour. Il a fallu inventer les Hauts-de-Seine, un département aux pères fondateurs très spéciaux.