Dans les quatre CV que « Les Jours » se sont procurés, l’affabulateur s’invente des expériences de toutes pièces, au gré de ses ambitions.
Son rôle dans la série.
Ce Sarthois passe de l’ombre à la lumière le 11 janvier 2023, à la faveur d’un canular où il piège le militant d’extrême droite Damien Rieu. À l’occasion de sa soudaine célébrité, son passé d’escroc ressort sur les réseaux sociaux puis les médias. Né en 1986 dans un quartier populaire du Mans, il a multiplié fraudes, escroqueries et allers-retours en prison jusqu’à son arnaque la plus retentissante : se faire passer pour le neveu de Brigitte Macron. Au total, il a passé vingt-deux mois en détention tout au long de sa vie et cumule dix-huit condamnations à son casier judiciaire. Mais Cory Le Guen l’assure, il y a un avant et un après 2019, date de son dernier passage à Fleury-Mérogis. Avant, c’était l’ombre et la prison. Après, c’est le journalisme et, voudrait-il, la lumière. Mais dans les (nombreuses) vies de Cory, rien n’est aussi simple qu’il le dit.
Par Pierre Bafoil
Dans les quatre CV que « Les Jours » se sont procurés, l’affabulateur s’invente des expériences de toutes pièces, au gré de ses ambitions.
Il a été journaliste, escroc, faux neveu de Brigitte Macron… il a un nouveau terrain de jeu : EELV, où il est prêt à tout pour gravir les échelons.
Le piège tendu à Damien Rieu a propulsé le journaliste-escroc sous les projecteurs – son rêve – mais a aussi mis ses mensonges en lumière.
Il jure avoir arrêté les arnaques après 2019 ; ses faits d’armes en tant que journaliste prouvent le contraire : il a redoublé de culot.
Un job obtenu grâce à un CV beaucoup trop doré et une fausse attestation pour ses loyers : Cory Le Guen était de retour au tribunal ce jeudi.
Le trentenaire s’invente aussi des vies sur internet où, sous pseudo, il berne des étudiants, tweete sur la prison et agace la police.