Faute de composer seule, l’intelligence artificielle booste la créativité des musiciens. Exemples en studio avec Yacht et Holly Herndon.
Son rôle dans la série.
Un jour, Douglas Eck, étudiant à l’université de l’Indiana, aux États-Unis, est allé frapper à la porte d’un professeur, Douglas Hofstadter, qui faisait partie des grands noms de l’intelligence artificielle. Il lui a demandé de rejoindre son équipe, puis a bien dû réaliser qu’il n’y connaissait strictement rien. Mais le sujet intriguait ce bon guitariste passionné par les Beatles, en particulier pour ce que l’IA pourrait apporter à la création artistique. Au fil des années, en Suisse et à Montréal, il a rejoint puis dirigé des équipes qui ont mené des travaux marquants pour le secteur, notamment sur les réseaux de neurones dits « convolutifs », qui sont capables de revenir en arrière pour conserver une mémoire à court terme et ainsi améliorer leur prise de décision. Douglas Eck a rejoint Google en 2010 puis créé la division Magenta en 2016, notamment pour profiter des gigantesques bases de données accumulées par la firme de Mountain View, qui ont permis de sensiblement accélérer les découvertes dans le champ des réseaux de neurones et de l’IA. Il est installé à Paris depuis la fin de l’année 2019 pour poursuivre ces travaux dans le domaine de la musique assistée par IA.
Par Sophian Fanen
Faute de composer seule, l’intelligence artificielle booste la créativité des musiciens. Exemples en studio avec Yacht et Holly Herndon.