Les routiers français, qui se mobilisent contre les ordonnances, attendent aussi que le gouvernement les défende à Bruxelles.
Son rôle dans la série.
Il est le troisième Briche à diriger l’entreprise familiale, fondée en 1947 dans la banlieue sud de Limoges. Mais Éric Briche a tenté un temps d’échapper à son destin : « J’ai fait une école de commerce, mais j’ai dû rater un truc, dit-il. Alors j’ai passé un concours de maîtrise de transport à l’AFT, un centre de formation créé par les transporteurs. L’une de mes premières expériences, c’était à Chambéry, dans une filiale de Geodis. J’y ai découvert une autre façon de faire du transport que chez Briche, moins sympa, moins familiale. Là, les chauffeurs sont vraiment des pions. Chez nous, on essaye de faire les choses autrement, on se connaît. » Éric Briche a finalement repris la maison en 1999, à même pas 30 ans, et s’est pris au jeu. Il ne conduit que rarement, même s’il a tenu à passer ses permis poids lourd et super lourd, mais n’est pas du genre à rester dans son bureau en regardant ses chauffeurs prendre la route. On le croise donc souvent sur le quai de chargement, transpalette à la main, en train de donner un coup de main pour un chargement ou un déchargement, ou pour ranger une palette qui ne devrait pas se trouver là. Ses enfants ont 14 et 16 ans aujourd’hui, et rien ne dit que l’un d’entre eux reprendra les Transports Briche.
Par Sophian Fanen
Les routiers français, qui se mobilisent contre les ordonnances, attendent aussi que le gouvernement les défende à Bruxelles.
Venues d’Europe de l’Est, des camionnettes concurrencent les routiers traditionnels. En dehors de toute réglementation.
Entre Limoges et Paris, Sylvain Letang côtoie de nombreux collègues. Les chauffeurs de l’Est restent quant à eux à l’écart.