Pour le premier enquêteur de l’affaire Grégory, il n’y a pas d’énigme : avant d’être écarté, il suivait la bonne piste.
Son rôle dans la série.
Capitaine chef de la compagnie de gendarmerie d’Épinal en 1984, Étienne Sesmat, un Lorrain âgé alors de 30 ans, se rend sur les bords de la Vologne pour effectuer les constatations sur la scène de crime et prend en charge l’enquête à ses débuts. Jusqu’à l’inculpation du suspect numéro un, Bernard Laroche, puis sa libération et son assassinat par Jean-Marie Villemin. Le juge Lambert déssaisit la gendarmerie du dossier au profit de la police judiciaire au début de l’année 1985. Le gendarme Sesmat l’a très mal vécu. Tout comme certaines accusations gratuites : celle de « subornation de témoin » et celle sur son rôle supposé de « directeur de conscience » du père de Grégory. Un « procès en sorcellerie », à ses yeux. La justice le blanchira en 1993. Il a terminé sa carrière en 2006 à Marseille au grade de colonel. Délié du devoir de réserve, il a publié un livre fouillé Les deux affaires Grégory (Belfond, 2006) où il expose ses convictions et sa vision des faits. Étienne Sesmat exerce désormais comme directeur de la sûreté de la Régie des transports marseillais.
Par Patricia Tourancheau
Pour le premier enquêteur de l’affaire Grégory, il n’y a pas d’énigme : avant d’être écarté, il suivait la bonne piste.
Pour « Les Jours », l’ex-reporter sort de son silence et revient sur le fiasco médiatico-judiciaire de l’affaire Grégory. (1/2)
Jean-Michel Lambert a été retrouvé mort mardi soir. C’est lui qui, il y a 32 ans, avait négligé la piste Bernard Laroche.
La belle-sœur de Bernard Laroche l’avait impliqué, avant de se rétracter. Ce jeudi, elle a été mise en examen pour enlèvement.
Accusée d’infanticide et devenue « la femme la plus haïe de France », la mère de Grégory obtient finalement un non-lieu en 1993.
Presse, police, juge, voisins : en 1984, tous ont voulu faire de Christine Villemin la meurtrière de son fils Grégory.
Le grand-oncle et la grand-tante ont été mis en examen vendredi. Flashback le 16 octobre 1984, jour de l’assassinat.