Le milliardaire change les règles de Twitter au gré de son humeur. Les autorités américaines, européennes et françaises lancent la riposte.
Son rôle dans la série.
Né à Saint-Louis, dans le Missouri, en 1976, dans une famille de la classe moyenne, Jack Dorsey est dès l’enfance un passionné d'informatique. Il se forme ensuite à l’université de science et de technologie du Missouri et à l’université de New York. Après avoir créé des logiciels destinés à des compagnies de taxi, il est embauché en 2005 par Evan Williams pour venir faire du code à Odeo, une société de podcasts. Peu à l’aise en public (enfant, il souffrait de troubles de la parole), il s’impose petit à petit par ses idées, notamment celle de créer un service de messagerie permettant de communiquer son « statut » à ses amis. Il devient le premier PDG de Twitter, mais son dilettantisme (il suit parallèlement des cours de design de mode) lui vaut d’être renvoyé. Il devient alors président de la société, un titre plus honorifique que décisionnaire, ce qui lui laisse le temps de créer Square, une société de paiement sur mobile, qui lui permet de faire fortune – son patrimoine est aujourd’hui évalué à 5 milliards de dollars (4,9 milliards d’euros). En 2015, il est rappelé à la tête de Twitter. Il en est le PDG jusqu’en 2021, année où il doit de nouveau partir à cause des critiques sur son style de management et ses activités annexes (yoga, retraites méditatives…). Souvent identifié comme le seul créateur de Twitter (une version que l’intéressé a laissé prospérer), Jack Dorsey développe aussi son côté gourou de la tech par un style vestimentaire sans cesse en évolution : cheveux rasés, barbe fournie, piercing dans le nez, bonnet en laine… À l’occasion, il peut même porter une cravate.
Par Nicolas Cori
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Nombre d’abonnés stagnant, harcèlement sexiste, terreau complotiste : en 2015, Jack Dorsey est rappelé à la rescousse de Twitter. Pas gagné.