Des chauffeurs Uber racontent des anecdotes sur leurs clients, dont beaucoup n’ont pas conscience de leur pouvoir de nuisance.
Son rôle dans la série.
Kamel a grandi dans un quartier difficile de Sarcelles, dans le Val-d’Oise. Il a quitté l’école en troisième, puis a travaillé dix ans comme paveur, jusqu’au licenciement économique qui l’a contraint à changer de métier. En 2014, les VTC sont en plein boom. Kamel « troque le bleu de travail contre le costume Hugo Boss » : il passe son examen et se lance comme chauffeur Uber au volant d’une Peugeot 508 d’occasion. En quelques semaines, il se verse un salaire de 2 800 euros. L’ex-gamin des cités gagne en confiance en lui au contact du Paris des beaux quartiers. Mais à partir de 2015, Uber baisse ses tarifs et augmente ses commissions. Kamel travaille aujourd’hui toujours plus pour des revenus qui frôlent le smic.
Par Alexia Eychenne
Des chauffeurs Uber racontent des anecdotes sur leurs clients, dont beaucoup n’ont pas conscience de leur pouvoir de nuisance.
Depuis qu’Uber a baissé ses tarifs, les chauffeurs sont obligés de travailler plus pour gagner moins. Ils sont en colère.