Son éleveur attend un signe des parlementaires avant de la tuer à la ferme. Mais la proposition de loi sur les abattoirs piétine.
Son rôle dans la série.
Créée en 2008 – notamment par le couple Sébastien Arsac et Brigitte Gothière, 43 ans tous les deux aujourd’hui –, L214 cherche à dénoncer toutes les productions animales et à en détourner les consommateurs. Son nom fait référence à l’article L. 214 du code rural qui prévoit que « tout animal étant un être sensible doit être placé dans des conditions compatibles avec les impératifs biologiques de son espèce ». Pour parvenir à leurs fins, ils ont mis au point en 2015 une méthode hyperefficace. Ils font dans la com agressive et répétitive, avec des montage vidéo à la limite du soutenable. Ici, un agneau écartelé ; là, un mouton dont on crève l’œil pour s’amuser ; là encore, une vache qui agonise en souffrant pendant de longues minutes. Une personnalité médiatique apparaît au début et à la fin de la vidéo pour appuyer le discours de l’association et aider le spectateur à ne pas détourner les yeux. Elle a publié quatre vidéos de ce type sur les abattoirs d’Alès (Gard) – en octobre 2015 –, du Vigan (Gard) – en février 2016 –, de Mauléon-Licharre (Pyrénées-Atlantiques) – mars 2016 –, puis ceux de Pézenas (Hérault) et de Puget-Théniers (Alpes-Maritimes) – en juin 2016.
Par Thibaut Schepman
Son éleveur attend un signe des parlementaires avant de la tuer à la ferme. Mais la proposition de loi sur les abattoirs piétine.
Les scandales se multiplient, le véganisme se développe et la consommation de viande chute en France. Y aurait-il un lien ?
Dans les couloirs de l’Assemblée nationale, à la télé et même à l’école : personne n’échappe au lobby de la viande.
Parce qu’ils les aiment, certains éleveurs tuent leurs bêtes à la ferme. Au fusil. Une pratique illégale, pour le moment.
Accusés de maltraitance animale, ces salariés de l’abattoir de Mauléon se disent victimes des cadences.
Caméras à gogo et abattage rituel à faire évoluer piano piano : la commission d’enquête a rendu ses conclusions.
Pour le sacrifice de l’Aïd, cette ville de banlieue parisienne accueille un abattoir mobile. Une solution à étendre ?
L’association a remis sur la table les pratiques des abattoirs avec ses caméras cachées… et orientées, selon ses détracteurs.
Nous avons suivi la commission d’enquête sur les abattoirs dans la Seine-et-Marne. Au menu : bruits, odeurs et douleur.