Boris Johnson prépare en grande pompe la sortie de l’UE du 31 janvier. Seule certitude dans un avenir flou : Big Ben ne sonnera pas.
Son rôle dans la série.
« Né et élevé » dans les Midlands, revendique Martin Nye, chauffeur de bus de 58 ans. Il vote dans la circonscription de Walsall North, près de Birmingham, dans le centre de l’Angleterre. Ces terres ouvrières marquées par le chômage (8 % au niveau local en 2012, deux fois plus que le niveau national) ont longtemps voté travailliste. Walsall North n’a connu que des députés Labour, à l’exception d’une parenthèse conservatrice de quelques années dans les seventies. Les parents de Martin votaient travailliste ; lui aussi jusque dans les années 1990, quand il a opté pour le parti conservateur. « Parce que le pays était au bord de la banqueroute et qu’il fallait l’austérité pour remettre l’économie sur ses pieds. » En 2016, il a sans hésité choisi de voter pour quitter l’Union européenne. « Parce que dans les années 1990 on nous parlait de l’Europe comme une façon de développer le commerce et que c’est soudain devenu trop bureaucratique, trop envahissant. » En trois ans, Martin n’a pas changé d’avis, sa compagne Maria non plus, ses amis non plus. Aujourd’hui le chauffeur de bus souhaite plus que jamais le Brexit, pour qu’on « puisse résoudre ce désordre et aller de l’avant ».
Par Marion L’Hour
Boris Johnson prépare en grande pompe la sortie de l’UE du 31 janvier. Seule certitude dans un avenir flou : Big Ben ne sonnera pas.
S’ils gagnent ce jeudi, Lib Dem, travaillistes et même conservateurs investiront dans le social. Et en finiront avec le Brexit. Juré.